Afrique du Sud : Le ministre des Finances brosse un tableau sombre de la situation économique du pays

Afrique du Sud

Le ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, a brossé, vendredi, un tableau sombre de la situation économique et financière de son pays, où la crise sanitaire liée au Coronavirus continue de s’aggraver.

Les principaux secteurs de l’activité économique sont dans une grave crise, a dit Mboweni lors d’un débat au parlement sur la future loi de finances.

Cette situation impose l’adoption d’une nouvelle approche pour un meilleur contrôle des dépenses publiques, a dit le ministre, appelant à accorder la priorité au développement des infrastructures et aux secteurs stratégiques à fort potentiel de croissance.

Un tel changement d’approche est nécessaire au regard des nouvelles circonstances, a-t-il dit, relevant que « l’Afrique n’est plus riche que l’on ne pense ».

→ Lire aussi : AFRIQUE DU SUD : LA REPRISE ÉCONOMIQUE SERA PLUS LONGUE QUE PRÉVU

Le ministre, qui doit présenter la nouvelle loi de finances le 24 juin devant le parlement, a indiqué que cette loi doit prendre en compte la nouvelle réalité imposée par le Covid-19, qui a aggravé la situation économique et financière de l’Afrique du Sud.

Et d’ajouter que son pays doit affronter cette nouvelle situation avec détermination à travers la mise en œuvre de réformes structurelles.

Vendredi, L’agence internationale de notation, Fitch Ratings, a indiqué, que l’économie sud-africaine devrait se contracter de 5,5 pc durant cette année en raison de la crise provoquée par la pandémie du coronavirus.

Le déficit budgétaire se creusera dans le pays pour atteindre 14,4 pc du produit intérieur brut (PIB), alors que la dette publique, qui était déjà sur une trajectoire ascendante soutenue même avant la pandémie, devrait se situer à 80,9 du PIB, a signalé l’Agence dans une note sur la situation des finances publiques en Afrique subsaharienne.

Les institutions financières sud-africaines ne sont pas plus optimistes à ce sujet. Le Trésor prévoit ainsi une contraction du PIB allant de 5,4 à 16,1 pc. Quant à la Banque centrale, elle estime que l’économie du pays devrait se contracter de 7 pc, ce qui représente la pire performance depuis la Grande Dépression de 1929.