Afrique du Sud: l’ANC n’a aucune volonté politique d’agir contre la corruption (opposition)

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Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, n’a aucune volonté politique d’agir contre la corruption, puisqu’il a été pointé du doigt par le rapport de la Commission judiciaire d’enquête sur la capture de l’État, a indiqué dimanche à Johannesburg le chef du Mouvement démocratique uni (UDM-opposition), Bantu Holomisa.

«Le rapport de la Commission prend la poussière au Parlement (…), car la loyauté au sein de l’ANC est récompensée par une protection contre les enquêtes et les poursuites visant les personnes impliquées dans la corruption», a déclaré M. Holomisa lors de la présentation du manifeste électoral de son parti à la veille des élections générales, prévues le 29 mai prochain.

«Comment peut-on faire confiance à ceux que le rapport identifie comme impliqués dans la corruption pour trouver des solutions à leurs propres activités immorales et illégales ?», a-t-il martelé.

Par ailleurs, le leader politique a souligné que l’échec de l’ANC à maintenir un approvisionnement constant en électricité était une «honte», notant que l’UDM avait des solutions pour mettre fin à la crise de l’électricité qui plombe l’économie du pays.

«Depuis près de 15 ans, l’Afrique du Sud connaît des pannes d’électricité paralysantes, car le gouvernement de l’ANC n’a pas investi dans de nouvelles centrales électriques en raison de la corruption», a-t-il rappelé.

À cet égard, M. Holomisa a préconisé un modèle de partenariat public-privé pour la compagnie publique d’électricité «Eskom» dans lequel le gouvernement détiendrait une participation de 51 %.

À l’approche des élections générales en Afrique du Sud, les principaux partis d’opposition ont lancé leurs campagnes, présentant en grande pompe leurs manifestes électoraux dans l’espoir de convaincre des électeurs de plus en plus désenchantés.

L’Alliance Démocratique (DA), principal parti d’opposition, a lancé en février son manifeste lors d’une marche imposante vers l’Union Building, le siège du Gouvernement à Pretoria, envoyant un message selon lequel il était prêt à évincer l’ANC du pouvoir.