Afrique du Sud : La présidente du Parlement renvoyée devant une Commission d’éthique pour des allégations de corruption

La présidente du Parlement sud-africain, Nosiviwe Mapisa-Nqakula,

La présidente du Parlement sud-africain, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a été renvoyée devant une Commission d’éthique après des allégations de corruption au cours de son mandat de ministre de la Défense, a révélé mardi le principal parti de l’opposition, l’Alliance démocratique, qui est à l’origine de la plainte.

Le parti a qualifié ces assertions de très «préoccupantes», affirmant que les accusations portées par un lanceur d’alerte exigent une enquête immédiate et approfondie.

Siviwe Gwarube, responsable à la DA, a déclaré que son parti a déposé une plainte auprès de la Commission mixte sur l’éthique et les intérêts des membres du Parlement, afin de sauvegarder l’intégrité de l’institution parlementaire.

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«Ceux qui sont reconnus coupables d’activités de corruption doivent être tenus responsables dans toute la mesure prévue par la loi. La corruption sape les fondements de notre démocratie et érode la confiance du public dans nos institutions», a-t-il souligné, relevant que ces allégations constituent un grave abus de confiance du public et exigent une action rapide et décisive.

Notant que le Parlement en tant que pierre angulaire de la démocratie est chargé de représenter les intérêts des citoyens et de tenir l’exécutif responsable de ses actes, M. Gwarube estime que «l’Assemblée nationale ne peut pas se permettre d’être présidée par une personne impliquée dans un scandale de corruption».

Et d’ajouter que toute perception de corruption mine la crédibilité et l’efficacité du Parlement dans l’accomplissement de son mandat de servir le peuple.

Si le Comité d’éthique de l’Assemblée nationale accepte de mener des investigations sur la plainte contre Mapisa-Nqakula, cela signifierait qu’elle ferait l’objet d’une enquête de la part de deux Commissions parlementaires.

Des médias ont fait état d’allégations explosives contre Mapisa-Nqakula, révélant une enquête de haut niveau sur des accusations selon lesquelles elle aurait sollicité et reçu jusqu’à 121.000 dollars (2,3 millions de rands) en espèces, livrés dans des sacs-cadeaux par une femme d’affaires opérant dans l’industrie de la défense.

La présidente du Parlement a, jusqu’à présent, nié toute implication dans des activités de corruption présumées liées à son mandat de ministre de la Défense.