Afrique du Sud: arrestation de cinq individus pour braconnage de rhinocéros (police)

Cinq individus suspectés d’être impliqués dans le braconnage de rhinocéros et le commerce illégal de défenses d’éléphant, ont été arrêtés dans la province du Limpopo, au nord-est de l’Afrique du Sud, a indiqué lundi la police locale.

Cette intervention a été menée par l’Unité des espèces menacées et la sécurité de la faune sur la base de renseignements concernant des suspects projetant de braconner des rhinocéros dans une réserve animalière près de Phalaborwa (463 km de Pretoria), a indiqué le porte-parole de la police, Malesela Ledwaba.

Il a souligné que le véhicule des suspects a été intercepté près de la ville de Letsitel, à l’est de Polokwane, et que lors de la perquisition d’une maison, la police a récupéré un fusil, un silencieux et une défense d’éléphant.

«Les cinq hommes, âgés de 33 à 45 ans, dont quatre ressortissants étrangers, comparaîtront mardi devant les tribunaux pour complot en vue de commettre le braconnage de rhinocéros, possession d’une arme à feu et de munitions sans permis, possession illégale d’une défense d’éléphant et violation de la loi sur l’immigration», a déclaré la police.

L’Afrique du Sud, où vivent la majorité des rhinocéros du monde, est frappée de plein fouet par le fléau du braconnage, alimenté par une demande croissante de certains pays asiatiques, où sa corne est utilisée en médecine traditionnelle pour ses supposés effets thérapeutiques.

Selon les derniers chiffres du ministère de l’Environnement, près de 500 rhinocéros ont été tués dans le pays en 2023 par des braconniers, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022, malgré les efforts du gouvernement pour protéger cet animal menacé d’extinction.

L’ONG Save the Rhino a souligné que ces chiffres dressent « un tableau inquiétant » qui nécessite une mobilisation d’urgence contre les braconniers. « Il n’y a pas de solution immédiate, mais avec un rhinocéros braconné toutes les 17 heures en Afrique du Sud, nous ne pouvons plus nous permettre de perdre plus de temps », selon Jo Shaw, président de l’ONG.