Affaire de la « Farmgate » : L’opposition sud-africaine s’unit pour exiger des réponses du Président

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Sept partis politiques majeurs de l’opposition en Afrique du Sud ont convenu, jeudi, d’exiger des réponses du Président Cyril Ramaphosa au sujet des accusations criminelles portées contre lui dans le cadre de l’affaire de la « Farmgate ».

Début juin, l’ancien patron de l’Agence de sécurité de l’État, Arthur Fraser, a déposé une plainte pénale contre le chef d’État, l’accusant d’avoir enfreint la loi sur la prévention du crime organisé en dissimulant un cambriolage, survenu en février 2020 dans sa ferme privée, où des millions de dollars en espèce auraient été volés. Fraser a expliqué que « les suspects ont été kidnappés, interrogés et achetés pour garder le silence ».

Dans un communiqué conjoint, les sept partis politiques ont souligné que « le Parlement doit tenir le président Cyril Ramaphosa responsable de la violation des lois, en ce qui concerne ce qui s’est passé dans la ferme de Phala Phala », située dans la province du Limpopo.

Ils ont également fait savoir qu’ils ont prévu de se réunir à nouveau le 10 août pour examiner la création d’un comité en vertu de l’article 89 de la constitution en vue de soumettre une motion de censure contre le Président.

Les partis concernés sont l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF), le Parti de la liberté de l’Inkatha (IFP), le Mouvement démocratique uni (UDM), le Parti de la liberté nationale (NFP), le Parti chrétien-démocrate africain (ACDP) et le Mouvement de transformation africaine (ATM).

Fin juillet, le porte-parole national du Congrès national africain (ANC au pouvoir), Pule Mabe, a révélé que M. Ramaphosa a comparu devant la Commission d’intégrité du parti concernant les accusations criminelles portées contre lui.

La Présidence sud-africaine avait confirmé les accusations de M. Fraser mais a nié toute complicité criminelle, arguant que le chef d’État était absent pour assister au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en février 2020 lorsque le vol a eu lieu dans sa ferme.

Suite à ces accusations, l’ancien Protecteur du public, Busisiwe Mkhwebane, avait décidé d’ouvrir une enquête contre le Président après avoir reçu une plainte déposée par un parti politique.

Avec MAP