La résolution rapide des questions en suspens concernant la restructuration de la dette zambienne est une nécessité pressante, afin d’éviter les incertitudes économiques, a indiqué le Président zambien, Hakainde Hichilema.
« Les créanciers internationaux sont appelés à accélérer et finaliser le traitement de tous les aspects restants du programme de restructuration », a déclaré M. Hichilema lors de ses réunions bilatérales avec le président de la Banque mondiale (BM), Ajay Banga, et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.
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Soulignant l’engagement de la Zambie à remplir ses obligations tout au long du processus de restructuration, il a noté que tout retard dans le dossier de la Zambie pourrait potentiellement avoir un impact sur d’autres pays envisageant des cadres similaires de restructuration de la dette.
Par ailleurs, le chef d’État a salué le soutien continu des deux institutions financières internationales au budget de la Zambie, signalant que la restructuration de la dette permettra au pays d’avancer dans la mise en œuvre complète de projets à fort impact dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, des mines et de l’agriculture.
De même, M. Hichilema a réitéré l’engagement du gouvernement en faveur des réformes visant à renforcer la bonne gouvernance et favoriser un développement économique durable.
Lundi, le gouvernement zambien a fait savoir que l’accord obligataire international conclu cette année avec les créanciers internationaux pour la restructuration de la dette ne peut pas être mis en œuvre pour le moment.
« Un accord prévu pour restructurer trois milliards de dollars d’euro-obligations ne pouvait pas être mis en œuvre pour le moment, en raison des objections des créanciers officiels », souligne le gouvernement dans un communiqué.
Suite à ces objections, le Comité directeur des détenteurs d’obligations externes de la Zambie s’est dit profondément préoccupé par le processus actuel de restructuration de la dette.
La dette totale de la Zambie est évaluée à 32,8 milliards de dollars, dont 18,6 milliards auprès de créanciers étrangers, selon des chiffres du ministère des Finances.
Après avoir emprunté massivement auprès d’une série de créanciers extérieurs pour financer des projets d’infrastructure nationaux, la Zambie a fait défaut de paiement sur ses euro-obligations en octobre 2020 dans le contexte de la crise provoquée par la pandémie de la Covid-19.
Avec MAP
