Mali/ Fin de la Transition : la classe politique dénonce le silence des autorités de la transition

Plusieurs partis politiques malien ont dénoncé, mercredi, le silence des autorités de la Transition quant au chronogramme électoral.

Il s’agit notamment du Parti-Africain pour la solidarité et la justice (PASJ), le Rassemblement pour le Mali (RPM), le PARENA (Parti pour la renaissance nationale), le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), le Yelema (Changement) et le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP Mali-Kura).

Les partis Adema PASJ et le PARENA invitent, ainsi, les autorités à fixer de manière consensuelle un calendrier de retour à l’ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et crédibles.

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Ils exhortent les autorités à créer les conditions de la confiance et de l’union sacrée autour du Mali et des forces de défense et de sécurité pour faire face aux menaces et aux défis qui assaillent le pays, à libérer les prisonniers d’opinion et permettre le retour des exilés politiques.

Le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) a pour sa part exprimé ses vives inquiétudes et son manque de lisibilité face à la trajectoire de la transition avant d’exhorter les autorités à sortir du silence et à œuvrer pour le retour à l’ordre constitutionnel normal.

Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) appelle à la responsabilité du Président de la Transition pour mettre en place de toute urgence un nouveau mécanisme transitionnel pour un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai de six (06) mois.

Le M5 RPF Mali-Kura et YELEMA, rappellent que c’est la seconde fois que le président de la transition et son gouvernement sont à défaut de respect de leur engagement, relatif à l’organisation d’élections crédibles devant mettre fin à la transition.

Ils invitent en outre le peuple à se mettre ensemble et à défendre les principes de la démocratie et de la bonne gouvernance gages d’un Mali de progrès et de justice.

Pour rappel, la durée de la transition au Mali a été fixée à 24 mois, avait annoncé le 6 juin 2022, le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.

« La durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l’article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition », a-t-il indiqué, lisant un décret signé par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta.

Le 18 août 2020, un coup d’Etat est intervenu, mené par le colonel Assimi Goïta, après de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Bah N’Daw, colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense est désigné président de la transition, alors que le Colonel Assimi Goïta, meneur du coup d’Etat est désigné vice-président chargé des questions de défense et de sécurité.

Un changement de gouvernement a conduit ensuite à un second coup d’Etat dit aussi « coup de force », le 25 mai 2021, le colonel Assimi Goïta déposa Bah N’Daw président de la Transition et prit la tête du pays.

Agences