Le Sénégal compte développer des réacteurs nucléaires à des fins de recherche-développement

Le Sénégal œuvre à la mise en place de réacteurs nucléaires à des fins d’enseignement, de recherche- développement et de formation, a indiqué la directrice générale de l’Autorité sénégalaise de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires (ARSN), Pr Ndèye Arame Boye Faye.

‘’Ces réacteurs nucléaires de recherche vont assurer des enseignements, une formation théorique et pratique d’ingénieurs aptes à utiliser demain cette technologie au profit du Sénégal’’, a-t-elle précisé, mardi en marge d’une session de formation sur les mesures de prévention et de protection contre les menaces internes

Elle a ajouté que ces types de réacteurs ”fonctionnent en utilisant des matières nucléaires’’.

Lire aussi : La SADC envoie une Mission d’observation électorale au Botswana

Outre l’enseignement, ces réacteurs peuvent produire des ”radiopharmaceutiques”, c’est-à-dire des médicaments radioactifs utilisés dans le traitement de la médecine nucléaire pour traiter les cellules cancéreuses, a fait savoir la directrice générale de l’ARSN.

Au Sénégal, cette technologie est utilisée à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, à Dakar, où ‘’il y a un service de médecine nucléaire fonctionnel’’ a souligné Pr Boye Faye, notant qu’« on peut faire, au niveau de cette structure hospitalière, la détection de certaines maladies cancérigènes’’ .

De nos jours, a-t-elle dit, beaucoup de pays africains commencent à exprimer le souhait de disposer de cette technologie de centrales nucléaires qui produisent de l’électricité’’, précisant que ces pays veulent développer leur mix-énergétique, à travers l’introduction du solaire et du nucléaire, une énergie à faible émission de carbone.

« Ces différentes technologies fonctionnent avec des sources radioactives de catégorie 1, extrêmement dangereuses, ce qui justifie la nécessité de mettre en place toutes les mesures pour protéger les travailleurs des structures concernées et éviter des accidents ou sabotages des installations », relève la directrice générale de l’ARSN.