La ville de Johannesburg est responsable de l’immense incendie qui s’est déclaré en août 2023 dans un immeuble délabré au centre-ville, coûtant la vie à 76 personnes, a révélé dimanche une Commission d’enquête.
« Joburg n’a pas réussi à prévenir ou à éliminer les risques liés à la sécurité de l’immeuble », a déclaré la présidente de la Commission, Sisi Khampepe, lors de la présentation du rapport final de l’enquête sur l’incendie au Premier ministre de la province de Gauteng, Panyaza Lesufi.
Elle a ajouté que la ville a autorisé la violation des règlements de santé publique, des règles de construction et de toutes les autres mesures qui auraient atténué l’impact de l’incendie si elles étaient respectées.
Rappelant que le bâtiment a été érigé en 1954 par la municipalité de Johannesburg pour servir de bureau de distribution des laissez-passer, avant d’être utilisé comme refuge pour femmes maltraitées jusqu’en 2017, elle a signalé qu’aucun des processus appropriés n’avait été suivi pour convertir correctement le bâtiment en immeuble résidentiel.
En outre, Mme Khampepe a souligné qu’en 2019, la ville de Johannesburg, le ministère de l’Intérieur et la police ont constaté une détérioration générale du bâtiment, notamment l’absence des équipements de lutte contre l’incendie, la présence des branchements électriques illégaux découverts, des cabanes érigées à l’intérieur, des dispositifs d’évacuation bloqués, ainsi que des chaînes et des cadenas bloquant les portes de secours pour protéger les résidents et leurs biens des criminels.
« Malgré cela, la ville n’a jamais réparé ni géré le bâtiment », a-t-elle déploré, notant que parmi les preuves de violation des règlements municipaux figurent le non-respect de toutes les réglementations d’urgence.
La deuxième partie du rapport, qui traitera de la voie à suivre et des délais à respecter, sera publiée le 13 mai, précise-t-on.
