Afrique du Sud: plaidoyer pour des réformes urgentes pour sauver le secteur minier

Le secteur minier sud-africain, autrefois pierre angulaire de l’économie du pays, est actuellement confronté à un besoin urgent de réformes structurelles pour retrouver sa compétitivité et le sauver de la décadence, a indiqué jeudi l’expert Ian Woodley.

«Le problème majeur auquel le secteur est confronté réside dans l’incertitude politique omniprésente qui dissuade les investisseurs de placer leurs capitaux dans le pays», a déclaré dans une tribune M. Woodley, gestionnaire de portefeuille au sein du Groupe «Old Mutual Investment».

Il a ajouté que l’Afrique du Sud manque d’un environnement propice à des investissements sûrs ainsi que d’un régime fiscal favorable pour attirer les investissements dans ce secteur vital pour l’économie du pays.

«Au cours de l’année écoulée, le secteur minier a vu ses bénéfices diminuer de plus de 5 milliards de dollars (près de 100 milliards de rands) en raison d’un environnement opérationnel difficile, ainsi que de la baisse des prix des matières premières», a-t-il rappelé.

Citant l’indice d’attractivité des investissements de l’Institut Fraser, l’expert a noté que l’Afrique du Sud est classée parmi les 10 derniers pays les moins attractifs au monde, tout en enregistrant un déclin constant dans l’indice.

«Cette tendance souligne la nécessité d’accorder une attention immédiate au cadre réglementaire du pays, afin de restaurer la confiance des investisseurs dans le secteur minier», a-t-il soutenu.

Il a ainsi exhorté toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, les opérateurs et les syndicats, à entamer des discussions en vue de formuler un plan qui permettra de repositionner le pays dans ce secteur névralgique et renforcer l’attractivité investisseurs.

Le secteur minier est une composante essentielle de l’économie sud-africaine, contribuant à hauteur de 7 % au produit intérieur brut (PIB) et représentant environ 60 % des exportations du pays en valeur, selon les chiffres du gouvernement.