Le gouvernement sénégalais et des partenaires, le Canada et la FAO, ont lancé, jeudi à Dakar, un Projet d’amélioration de la résilience des écosystèmes et des communautés face au changement climatique sur le tracé de la Grande Muraille Verte (PAREC-CC-GMV)
« Ce projet devrait permettre, en cinq ans, de réduire de 4% le taux de dégradation des terres, d’améliorer de 6% le taux de couverture végétale dans la zone d’intervention, de réduire de 5% la prévalence de l’insécurité alimentaire dans la zone d’intervention, et d’augmenter de 6% les revenus, de 5% le stock de carbone par rapport au rythme actuel », a indiqué, lors du lancement du projet, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
Le ministre a souligné que le projet allait offrir des possibilités économiques durables et une gouvernance climatique inclusive.
Conçu par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) et ses partenaires, dont la FAO et le gouvernement canadien, pour un coût de 15 milliards de francs CFA (environ 24,6 millions de dollars), le PAREC-CC-GMV interviendra dans les régions sénégalaises de Louga et Matam (nord) et de Tambacounda (est).
Le représentant du Fonds de l’alimentation et de l’agriculture (FAO), Makhfouss Sarr, a souligné que les trois régions ciblées par le projet ont été choisies, car étant des zones d’intervention où “on peut adresser des problématiques assez diversifiées au niveau du tracé de la grande Muraille verte”.
“On va mettre en place tout un processus de production, des jardins, des parcelles de production avec les principes de l’agroécologie qui puissent permettre aux jeunes et aux femmes de pouvoir vraiment s’inscrire dans la dynamique de production durable, pouvant aboutir à la création d’emplois verts au niveau de ces zones-là suivant le système agrosylvopastoral halieutique”, a-t-il dit.
Pour sa part, l’ambassadeur du Canada à Dakar, Marie-Geneviève Mounier, a déclaré que “la stratégie du projet qui se veut holistique et intégrée, comporte plusieurs actions visant, entre autres, la réalisation de fermes agroécologiques et la mise en place de réserves naturelles communautaires”.
Ces actions visent aussi “le financement de sous-projets de chaines de valeur agrosylvopastorales qui contribueront à l’augmentation et la diversification des revenus des communautés vulnérables”, a-t-elle ajouté.
La Grande Muraille Verte est un projet d’adaptation qui longe le désert du Sahara et traverse onze Etats d’Afrique d’ouest en est, du Sénégal à Djibouti, sur un couloir long de 7.600 km et large de 15 km.