RDC-Rwanda : Le président togolais en première ligne pour la médiation

Le président togolais M. Faure Gnassingbé poursuit ses efforts de médiation entre Kigali et Kinshasa dans un contexte régional toujours tendu par la présence de groupes armés à l’est de la RDC.

Le président togolais M. Faure Essozimna Gnassingbé est en visite officielle ce lundi à Kigali dans le cadre de sa mission de médiation entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, selon un communiqué de la présidence togolaise.

Désigné par l’Union africaine comme médiateur dans le conflit opposant les deux pays, Faure Gnassingbé doit s’entretenir en tête-à-tête avec son homologue rwandais Paul Kagamé. Les échanges porteront notamment sur les causes profondes du conflit, ses conséquences régionales et le rôle des différents acteurs impliqués dans la dégradation sécuritaire à l’est de la RDC.

Selon la présidence togolaise, cette initiative s’inscrit dans « la volonté du Togo de poser les bases d’un dialogue constructif et d’une réconciliation durable ». Lomé espère ainsi contribuer à une résolution pacifique de la crise qui continue d’embraser la région des Grands Lacs.

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Le chef de l’État togolais compte réaffirmer sa disponibilité à « œuvrer avec toutes les parties prenantes à une solution durable aux tensions persistantes » et à « faciliter la redynamisation des relations d’amitié et de coopération entre Kigali et Kinshasa ».

Le communiqué rappelle également que Faure Gnassingbé s’est déjà rendu à plusieurs reprises dans la capitale rwandaise pour discuter des enjeux liés à la sécurité, à la stabilité et à l’intégration sur le continent. Il est présenté comme un dirigeant « réputé pour son engagement en faveur de la paix ».

Cette mission intervient dans un climat tendu entre le Rwanda et la RDC, marqué par des accusations réciproques de soutien à des groupes armés opérant dans l’est congolais, notamment le M23 et les FDLR.

En fin de semaine, Kinshasa a suspendu le parti PPRD de l’ex-président Joseph Kabila et engagé des poursuites contre lui pour « haute trahison », après son retour, le 18 avril, à Goma, que les autorités congolaises qualifient de ville « sous occupation rwandaise ».

Agences