Les résultats partiels des législatives tenues le 20 décembre en République démocratique du Congo proclamés dans la nuit de samedi à dimanche dessinent une majorité à l’Assemblée nationale pour les partis soutenant le président réélu, Félix Tshisekedi.
« Parmi les 42 formations politiques ayant remporté des sièges, cinq appartiennent à l’opposition, cumulant une trentaine de sièges sur les 477 attribués », sur les 500 que compte la chambre basse du parlement, a indiqué Trésor Kibangula, analyste politique à l’institut de recherche Ebuteli à Kinshasa, cité par des médias.
L’« Union sacrée de la nation », une coalition de partis et « rassemblements » politiques autour du président Félix Tshisekedi – dont la réélection a été confirmée mardi par la Cour constitutionnelle -, semble « en bonne voie pour établir une majorité », a expliqué Trésor Kibangula.
L’UDPS-Tshisekedi (l’Union pour la démocratie et le progrès social), le parti présidentiel, remporte à lui seul 69 sièges, selon la commission électorale (Céni).
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Un quadruple scrutin – présidentielle, législatives, provinciales et locales – a été organisé le 20 décembre mais s’était étalé sur plusieurs jours, à cause de nombreux problèmes logistiques. Plus de 40 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes.
Le principal parti d’opposition « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi, arrivé deuxième à l’élection présidentielle, a obtenu moins de 20 sièges, selon la Céni.
Le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), le parti de l’ancien président Joseph Kabila, n’obtient aucun siège, ses cadres ayant décidé de boycotter les élections.
Le parti Ecidé de Martin Fayulu n’obtient aucun siège non plus. L’opposant avait demandé aux membres de son parti de ne pas se présenter.
Quant à l’« Alliance des Congolais pour la refondation de la nation » (ACRN) du Prix Nobel Denis Mukwege elle ne sera pas représentée dans la future Assemblée nationale, son parti n’ayant pas atteint le seuil de voix nécessaire.
Quatre candidats malheureux à la présidentielle, lors des scrutins combinés de décembre 2023, ont été élus députés nationaux, selon les résultats de la Céni.
Il s’agit d’Augustin Matata, élu de Kindu-ville, dans la province du Maniema; d’Adolphe Muzito, élu de Kikwit-ville, dans le Kwilu; de Constant Mutamba, élu de Lubao, dans la province du Lomami ainsi que d’Eliko Baende, élu de Mbandaka-ville, dans la province de l’Equateur.
A signaler que deux semaines après le scrutin du 20 décembre, la Céni a annulé les votes pour 82 candidats, dont trois ministres du gouvernement central et quatre gouverneurs provinciaux.
