100 jeunes dont 50 femmes bénéficient d’une formation en aquaculture en cages flottantes à Tchomia, dans le territoire de Djugu à 62km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi lors du lancement du projet d’aquaculture de la Monusco.
« Nous appuyons le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), à travers l’encadrement de jeunes désœuvrés, de jeunes à haut risque. Nous encadrons aussi les femmes vulnérables à avoir de cashs pour appuyer leurs activités de routine. Le projet a recruté 100 bénéficiaires dont 50 femmes et 50 hommes », a déclaré le coordonnateur de l’Ong Réseau des associations pour le développement durable (RAD) Florent Gbombu. « Nous allons construire vingt-cinq(25) cages flottantes. A l’issue de neuf(9) mois du cycle de projet, nous allons produire des poissons que nous allons commercialiser.
Ces premiers bénéficiaires, vont faire un système de ristourne. Donc ils vont encore créer d’autres cages pour d’autres bénéficiaires de sorte qu’à l’issue d’une année de projet nous puissions avoir de stabilité dans la région par rapport à l’occupation », a-t-il ajouté. Pour Florent Gbombu, les sans emploi sont devenus des éléments perturbateurs de la paix qui est en train d’être construite par le gouvernement congolais.
Lançant ce projet au nom de l’autorité provinciale, le Commissaire supérieur principal Ruphin Mapela Mviniama, administrateur du territoire de Djugu a signifié que c’est une opportunité pour les jeunes désœuvrés de son entité qui est confrontée au défi sécuritaire d’en bénéficier afin que ceux-ci ne puissent mordre à l’hameçon des ennemis de la paix.Pour sa part, Chermani, chef d’antenne du P-DDRCS/Djugu a salué l’initiative de l’Asbl RAD pour la réinsertion communautaire des ex combattants à travers les activités génératrices de revenus est un pilier primordial pour éviter que ceux-ci ne soient tenter de reprendre encore les armes pour déstabiliser l’Ituri.
« Nous remercions RAD pour cette initiative parce que tant qu’il y aura échec de la réinsertion même si on parvenait à récupérer les armes auprès de ces jeunes ils seront toujours tentés de reprendre les armes parce que c’est une voie facile pour eux d’avoir l’argent », a-t-il indiqué. Ce projet d’aquaculture de la MONUSCO, mise en œuvre par l’Asbl RAD, vise plusieurs objectifs, notamment celui d’appuyer le processus de paix et le P-DDRCS/Ituri, de lutter contre le chômage en créant de l’emploi aux jeunes à travers la formation en nouvelles techniques de création des fermes piscicoles aquatiques d’élevage et de commercialisation de poisson au Lac Albert et d’augmenter la production halieutique afin de lutter contre l’insécurité alimentaire dans cette zone lacustre.
FAAPA