Quarante organisations de la société civile ont appelé l’Etat nigérian, dans une lettre rendue publique lundi, à empêcher Shell de vendre sa filiale onshore dans le sud-est du pays, à cause, selon elles, du coût environnemental de l’opération.
Dans leur lettre au directeur de la Commission de régulation du secteur pétrolier amont (NUPCR) nigériane, les signataires lui demandent « de refuser l’approbation réglementaire de la vente ».
Ils estiment que la décision de Shell d’abandonner ses activités onshore dans le delta du Niger au sud-est du Nigeria se fera au détriment de l’environnement et des populations locales.
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« Shell ne devrait pas être autorisée à contourner la loi pour échapper à ses responsabilités concernant le nettoyage de la pollution généralisée qu’elle a laissée derrière elle », estiment les organisations.
« La vente de Shell ne devrait être autorisée que lorsque les communautés locales auront été pleinement consultées, la pollution environnementale causée à ce jour par Shell pleinement évaluée, et les fonds suffisants pour garantir les coûts de nettoyage déposés par Shell » dans le delta du Niger, ont indiqué les ONG signataires de la lettre.
La major néerlando-britannique avait annoncé en janvier vendre sa filiale pétrolière dans le sud du pays au consortium Renaissance Africa Energy, composé de quatre sociétés pétrolières nigérianes et de la société pétrolière suisse active en Afrique Petrolin, pour un montant allant jusqu’à 2,4 milliards de dollars.