L’insécurité alimentaire continue sévir au sud du Malawi, plusieurs mois après les inondations dévastatrices provoquées par le passage du cyclone tropical Freddy, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Bien que l’assistance humanitaire fournie a permis d’améliorer la situation, la phase 2 (stress) du Cadre intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC) continue d’affecter plusieurs régions touchées par le cyclone, a indiqué l’organisme onusien dans un rapport publié durant cette semaine.
Il a ajouté que le gouvernement et les partenaires de développement ont obtenu environ 40 % des besoins de financement du Programme de réponse à la période de soudure 2023/24, l’aide étant concentrée sur les districts gravement affectés par le cyclone tropical.
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«Cette assistance est susceptible d’améliorer les résultats en matière de sécurité alimentaire jusqu’en mars 2024», a-t-il signalé, notant que certains ménages sont toujours confrontés à des situations d’urgence (Phase 4 de l’IPC).
Par ailleurs, l’OCHA a mis en garde que le début de la saison des pluies 2023/24 a été irrégulier en raison des conditions météorologiques provoquées par le phénomène d’El Niño, retardant le démarrage de la période des semis après la diminution des quantités de précipitations.
«Dans les zones où les pluies ont déjà commencé, notamment dans le sud, les cultures souffrent désormais d’un stress hydrique, certaines atteignant un point de flétrissement permanent», a-t-elle signalé.
De même, le Bureau a souligné que la diminution des cultures pourrait entraîner et une baisse de l’emploi agricole, une source essentielle de revenus pour la plupart des ménages pauvres et très pauvres pendant la période de soudure.
Le Malawi, où 80 % de la population dépend de la petite agriculture, se trouve au plus fort de la crise climatique. Le cyclone Freddy, qui a causé la mort de plus de 320 personnes, s’est ajouté à plusieurs crises dont l’inflation des prix alimentaires (les prix du maïs ont triplé en un an) et la pire épidémie de choléra depuis des décennies.
Avec MAP
