Madagascar déterminée à réduire son empreinte carbone (ministre)

Le gouvernement malgache est déterminé à réduire l’empreinte carbone du pays en mettant en place des mesures d’atténuation et d’adaptation aux effets du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Max Fontaine.

«Madagascar a réalisé le meilleur résultat en matière de stock de carbone en Afrique subsaharienne, dans le cadre de l’accord conclu avec la Banque mondiale (BM)», a déclaré M. Fontaine dans une conférence de presse tenue mercredi à Antsahavola.

Il a ajouté que cette performance a permis au pays de bénéficier d’un montant de 50 millions de dollars, avec un décaissement de la première tranche de plus de 8 millions de dollars.

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Le ministre a également relevé que 100.000 hectares de forêts sont détruits annuellement, contre 75 mille hectares de surfaces reboisées, notant que le département se penche sur l’élaboration d’une stratégie nationale visant à inverser cette tendance.

De même, il a signalé que 90 % des ménages malgaches utilisent le charbon de chauffe comme source d’énergie, ce qui nécessite la mise en place des alternatives avec des coûts avantageux pour les catégories les plus défavorisées.

Par ailleurs, M. Fontaine a fait savoir que des centres de tri des déchets ont été créées à Toamasina (354 km d’Antananarivo) afin de valoriser les déchets et de générer des revenus grâce à la production de compost et de briques, notant que six autres centres similaires seront mis en place d’ici 2025.

«Une autre mesure consiste en la mise en place du marché volontaire du carbone (MVC), un mécanisme qui offre la possibilité aux entreprises, au secteur public et aux particuliers d’acheter des crédits carbones pour compenser volontairement leurs émissions de gaz à effet de serre», a-t-il poursuivi.

Madagascar a reçu 8,8 millions de dollars en crédits carbone pour la réduction de 1,76 million de tonnes d’émissions de carbone en 2020, devenant ainsi le troisième pays d’Afrique (après le Mozambique et le Ghana) à avoir bénéficié de l’initiative de Réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+).