Logements, le grand déstockage à 250.000 dirhams

Yassine Chraibi

Le récent déstockage de logements à 250.000 dirhams a créé des remous sur le marché immobilier marocain. Les promoteurs immobiliers appellent le gouvernement à réajuster la politique de logement pour la rendre plus séduisante. Selon les experts, il est impératif d’assurer un équilibre pour stimuler une dynamique immobilière effective.

Le nouveau programme d’aide au logement a suscité des réactions partagées parmi les acquéreurs et les promoteurs. Tandis que les premiers accueillent favorablement cette initiative nationale, les seconds expriment des réserves, suggérant que l’offre nécessite des ajustements pour gagner en attractivité.

Les petits promoteurs, en particulier, placent de grands espoirs dans ce programme, eux qui étaient auparavant exclus des projets de logements sociaux en raison de contraintes financières.

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Le secteur immobilier est actuellement marqué par une réticence à investir, due à l’importante quantité de stocks invendus. Les acquéreurs, quant à eux, manifestent une préférence pour les biens immobiliers à 300.000 dirhams, perçus comme plus avantageux que ceux à 250.000 dirhams.

La nouvelle formule d’aide au logement, qui consiste en un versement direct aux acquéreurs après livraison du bien, contraint les promoteurs à financer entièrement les projets sur fonds propres ou via des emprunts bancaires. Cette situation est particulièrement difficile pour les petits promoteurs qui manquent de solidité financière.

Au 27 février 2024, plus de 51.900 demandes ont été soumises sur la plateforme dédiée, et les prévisions indiquent que ce chiffre pourrait dépasser les 70.000 d’ici fin mars. La majorité des demandes concerne des logements à moins de 300.000 dirhams.

Pour que le nouveau programme d’aide atteigne son plein potentiel, les logements déjà construits devraient être vendus. Ils seraient également utiles pour les autorités en charge du programme d’adapter les offres en fonction des régions, compte tenu des disparités de coûts fonciers entre des villes comme Casablanca ou Rabat et d’autres comme Oujda ou Ouarzazate