L’immunité vaccinale collective, un objectif toujours pas atteint (médecin)

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Le docteur Ibou Guissé, en service au Service national pour l’éducation et l’information sur la santé (SNEIPS), a souligné la nécessité d’une meilleure prise de conscience de l’importance de la vaccination contre la Covid-19 dont le taux de 30 pour cent au Sénégal, ce qui ne permet pas au pays d’atteindre l’immunité vaccinale collective, correspondant à un taux de vaccination de 70%.

« Pour atteindre l’immunité vaccinale collective, il faut que 70% de la population soit vaccinée. Actuellement, le taux vaccinal est de moins 30% mais on ne peut pas considérer cela car la protection ne dure que 6 mois », a déclaré le médecin.

Le docteur Guissé s’exprimait en marge d’un atelier d’information et de partage sur l’intégration de la vaccination contre la Covid 19 dans les soins de santé primaires, à l’initiative de l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) et du projet Usaid Breakthrough Action.

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« En un moment donné, tout le monde s’est relâché, même dans nos structures sanitaires, on ne faisait plus le Test de diagnostic rapide [TDR] », a déploré le médecin, selon lequel le virus de la Covid-19 « a besoin de nous pénétrer, de se fixer, d’utiliser le matériel génétique qui se trouve sur nos cellules pour se multiplier ».

« Nous avons mené une enquête de prévalence qui a montré que 90% de la population était en contact avec le virus. Plus les gens sont vaccinés, plus la circulation du virus est moyenne », a-t-il dit, en faisant état d’un « nouveau virus de la Covid-19 qui fait que la personne ne tousse pas, n’a pas de fièvre ».

Il note toutefois, pour rassurer, que le vaccin contre la COVID 19 est intégré dans le programme élargi de vaccination (PEV).

« Nous avons eu à faire avec un virus qui est un micro-organisme qui n’est pas visible à l’œil nu, malgré qu’il soit redoutable et qu’il a réussi à détruire le tissu socio-économique mondiale », note-t-il.

« La circulation des rumeurs n’a pas facilité les choses, et cela a créé le flou chez les populations. Malgré tout, il a été démontré que ces vaccins sont inoffensifs, sûrs et efficaces. Le seul but de ces vaccins est d’aider le corps humain à développer des anticorps », a expliqué docteur Guissé.

Le vaccin n’est pas obligatoire, cependant il faut aider les gens à prendre conscience de l’importance de cette vaccination, dit-il.

Eugène Kaly, président de l’Association des journalistes en santé population et développement, a rappelé que « le rôle du journaliste, c’est toujours d’informer ».

 » Cette session de formation est une opportunité pour tous les membres de [cette association] de pouvoir sensibiliser davantage les populations sur la vaccination contre la COVID 19. Il faut rappeler aux Sénégalais que la maladie est là et qu’il est important de se faire vacciner « , a insisté le journaliste.

Avec FAAPA