Le Sénégal et la Gambie mettent en place un comité bipartite pour la gestion des frontières

Sénégal - Gambie

Les armées de terre gambienne et sénégalaise ont signé mardi à Ziguinchor (sud du Sénégal), une convention pour la mise en place d’un comité bipartite de défense en vue de lutter contre la criminalité transfrontalière.

« Ce comité bipartite sera le cadre officiel de discussions et de prise en compte de toutes les spectres de menaces que nous avons à nos frontières », a déclaré le général de division Fulgence Ndour, sous-chef d’état major des armées sénégalaise au terme d’un séminaire bipartite de deux jours organisé à Ziguinchor, en présence du général de brigade, Ousmane Gomez, vice-chef d’Etat major général de la Gambie.

Le général Ndour a rappelé qu’en août 2023, le Sénégal et la Gambie, par la voix de leurs chefs d’Etat, Macky Sall et Adama Barrow, avaient réitéré leur ‘’désir d’établir un dialogue confiant’’ sur ‘’toutes les questions d’intérêt commun’’.

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Ils en avaient réaffirmé la volonté lors de la troisième session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien tenue à Banjul.

« Cette rencontre tenue à Ziguinchor a permis d’analyser la situation sécuritaire à nos frontières. Et le consensus qui s’est dégagé, c’est que nous sommes tous d’accord sur la nécessité de sécuriser nos espaces frontaliers et de les contrôler de manière commune », a dit le général de division Fulgence Ndour.

Il a indiqué qu’après avoir mis en place ce comité bipartite, un plan de prise en charge de la sécurité aux deux frontières a été opérationnalisé.

« Nous avons élaboré ensemble un programme de patrouilles mixtes combinées et parallèles et aussi des opérations conjointes pour mieux prendre en compte la sécurité à nos frontières communes en zones militaires numéro 3 [Kaolack], numéro 6 [Kolda] et numéro 5 [Ziguinchor] », a-t-il souligné, notant que « cet esprit de coopération est le seul moyen de venir à bout de toutes les menaces que nous avons à nos frontières, à savoir le banditisme, le trafic de drogue et de bois, entre autres.

« Nous voulons la libre circulation des personnes et des biens, le bien-être des populations. Nous voulons l’éradication de tous ces fléaux qui gangrènent l’économie de nos deux pays et entravent les activités socioéconomiques », a lancé le Général Ndour.