Les pays africains doivent mobiliser davantage de ressources financières pour assurer la transformation du secteur éducatif et doter les jeunes des compétences nécessaires pour s’adapter aux défis actuels et contribuer au développement du continent, a indiqué, mercredi à Johannesburg, le président du Parlement panafricain (PAP), Fortune Charumbira.
«Les parlementaires africains ont un rôle essentiel à jouer pour garantir que des ressources adéquates soient allouées à ce secteur important aux niveaux national et continental», a déclaré M. Charumbira lors d’une rencontre organisée dans le cadre de la 3ème session ordinaire de la 6ème législature du PAP, qui se tient du 24 juin au 05 juillet au siège de l’institution à Midrand, en Afrique du Sud.
Cette session plénière se tient sous le thème de l’Union africaine (UA) pour 2024: «Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle: construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique».
M. Charumbira a ajouté que les afro-députés doivent tirer parti de leur contrôle sur le budget national pour mobiliser les fonds requis, en vue de renforcer l’autonomisation des jeunes, quels que soient leur sexe, leur statut, leur niveau éducatif ou leurs capacités, afin que personne ne soit laissé pour compte.
Il a rappelé, à cet égard, que le Parlement panafricain joue un rôle très important en garantissant que les politiques et les traités de l’Union africaine soient traduits en législations nationales et appliqués par les États membres.
«Le Parlement s’acquitte de son mandat dans le système de gouvernance de l’UA en étant le lien entre les peuples d’Afrique et les organes de l’Union», a-t-il précisé, rappelant que plusieurs activités ont été entreprises pour promouvoir le thème de l’année sur l’éducation.
En outre, le responsable africain a signalé que le président de la Commission de l’éducation, de la culture, du tourisme et des ressources humaines, Koudio Kouakuo Bertin, a été chargé d’élaborer un document que les députés seront appelés à présenter dans leurs pays respectifs pour débat aux Parlements nationaux.
«Les contributions des différents Parlements seront ensuite ajoutées aux recommandations du PAP et envoyées à l’UA lors de sa réunion de février à Addis-Abeba, en Éthiopie», a-t-il poursuivi.
Le Parlement panafricain est une Assemblée consultative de l’Union africaine qui regroupe les députés des pays membres de l’Union africaine. Il a été créé en vertu de l’article 5 de l’Acte constitutif de l’UA et installé officiellement dans ses fonctions le 18 mars 2004.
Chaque État membre est représenté au sein du PAP par cinq parlementaires issus de la majorité et l’opposition, dont au moins une femme, élus ou désignés par leurs parlements ou organes législatifs nationaux.
