L’Angola et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont organisé, jeudi à Luanda, une rencontre sur les capitaux du blanchiment d’argent.
La rencontre s’assigne pour objectif d’améliorer les compétences des institutions compétentes en matière d’enquête sur le blanchiment d’argent associé aux délits liés à la migration.
L’évènement s’inscrit également dans le cadre du Projet d’appui au renforcement du système national de confiscation des actifs en Angola (PRO.REACT), financé par l’Union Européenne (UE), qui vise à développer un système efficace pour lutter contre les flux financiers illicites.
«Les mouvements migratoires constituent sans aucun doute un aspect fondamental du développement humain (…). Cependant, ce mouvement entraîne certains défis et vulnérabilités que les criminels peuvent exploiter», souligne l’ONUDC.
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Il indique que la traite des êtres humains, l’aide à la migration illégale et le trafic illicite de migrants sont des activités criminelles exploitées par des groupes organisés qui recherchent le profit et exploitent les vulnérabilités des migrants.
«L’un des outils les plus dangereux qu’ils utilisent pour faciliter ces activités illégales est le blanchiment d’argent», précise-t-on.
L’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime relève que même si l’ampleur du blanchiment d’argent dans le monde est difficile à évaluer, ces opérations représenteraient entre 2 et 5% du PIB total mondial, soit près de 2000 milliards de dollars.
Le blanchiment d’argent est une pratique qui permet aux criminels de s’enrichir en finançant des activités illégales telles que les ventes d’armes et de stupéfiants, le trafic d’êtres humains, la contrebande, les malversations, les délits d’initié, la corruption et les opérations frauduleuses.