La SADC planche à Gaborone sur la gestion des munitions conventionnelles

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies (UNODA) ont organisé, les 24 et 25 septembre à Gaborone, au Botswana, une rencontre régionale sur la mise en œuvre du Cadre mondial pour la gestion des munitions conventionnelles tout au long de leur cycle de vie.

La rencontre, initiée en coopération avec le Centre onusien régional pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC), vise à faire connaître ce nouvel instrument international de contrôle des armements.

S’exprimant à cette occasion, le Coordonnateur résident des Nations Unies au Botswana, Zia Choudhury, a souligné qu’une gestion efficace des munitions joue un rôle crucial dans la promotion de la paix et du développement durable en Afrique australe et de l’Est.

Une gestion appropriée peut aider à réduire la demande de munitions illicites en s’attaquant aux inégalités et aux causes profondes des conflits, a-t-il dit. Il a également averti que le détournement et le trafic de munitions alimentent la violence armée, la criminalité et le terrorisme, les acteurs non étatiques utilisant souvent leur potentiel explosif pour fabriquer des engins explosifs improvisés.

En outre, les explosions non planifiées sur les sites de munitions au fil des ans ont causé des milliers de morts, des destructions environnementales et des dommages importants aux infrastructures, déplore M. Choudhury.

Pour sa part, la directrice de l’Organe de la SADC chargé des affaires politiques, de la défense et de la sécurité, Thanyani Gumede, a mis en exergue plusieurs initiatives entreprises par la Communauté concernant la mise en œuvre de la Feuille de route principale de l’Union africaine sur ce sujet.

La SADC travaille à l’élaboration d’un projet global de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre», a-t-elle déclaré.

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Manuel Martinez Miralles, responsable du Service des armes classiques du Bureau des affaires de désarmement des Nations Unies, a souligné qu’avant l’adoption du Cadre mondial, la question des munitions conventionnelles avait été largement négligée sur la scène internationale. Pendant plus de trois décennies, depuis que le sujet a été présenté pour la première fois aux Nations Unies en relation avec les armes légères, aucune action globale n’avait été entreprise à l’échelle mondiale, a-t-il déploré.

L’adoption réussie du Cadre mondial par l’Assemblée générale des Nations Unies marque une étape importante, mettant un terme à ce processus de longue haleine. Il s’agit d’une réalisation notable pour le désarmement multilatéral et le contrôle des armements, s’est enorgueilli M. Miralles, notant que malgré les conditions politiques internationales difficiles, des progrès sont réalisables grâce au compromis, à la bonne volonté et à la collaboration.

Il a félicité les États membres pour leur engagement à faire face aux risques de sûreté et de sécurité, posés par les munitions conventionnelles dans le cadre du nouveau Cadre mondial.

La Communauté de développement de l’Afrique australe a mis à profit cette rencontre pour doter les forces de l’ordre des compétences et des connaissances nécessaires pour prévenir, enquêter, détecter et poursuivre efficacement les cas impliquant le trafic illicite d’armes légères et de petit calibre.