L’Angola a besoin de plus de 200 millions de dollars pour libérer complètement le pays de tout type de mines antipersonnel et d’engins explosifs, a indiqué le directeur général de l’Agence nationale de l’action contre les mines (ANAM), Leonardo Severino Sapalo.
«La base de données centrale de l’ANAM compte actuellement 1.039 zones minées, les provinces de Moxico, Bié, Cuando Cubango et Cuanza Sul étant les plus affectées», a déclaré M. Sapalo lors d’un atelier tenu mardi à Luanda sur la gestion de l’information relative aux actions de déminage.
Il a ajouté que l’Angola, confronté à des niveaux inquiétants de contamination par les mines et autres engins explosifs, a élaboré plusieurs politiques et mis en place des actions ciblées pour remédier à ce problème.
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Par ailleurs, M. Sapalo a noté que les systèmes de traitement des données et de gestion de l’information nécessitent une mise à jour constante des logiciels et des équipements technologiques, ainsi qu’une formation permanente du capital humain.
Les mines terrestres constituent un défi majeur pour les autorités angolaises. Selon le Centre National de Déminage (CND), 21 personnes ont été tuées et 40 autres blessées suite à 30 incidents liés à des mines antipersonnel et d’autres engins explosifs survenus dans le pays entre janvier et octobre de cette année.
L’Angola est considéré comme l’un des pays les plus minés au monde, une conséquence de la guerre civile qui y a fait rage pendant plus de 25 ans après l’indépendance.
Selon des chiffres officiels, 14.661 engins explosifs ont été retirés et détruits dans le pays en 2021, sur une superficie de 1.916 hectares. Par ailleurs, plus de 12 milliards de mètres carrés du territoire angolais ont déjà été débarrassés des engins explosifs depuis le début du processus de déminage en 2002.
Avec MAP