L’Afrique du Sud devrait remédier aux lacunes persistantes dans la lutte contre les flux financiers illicites pour sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), organisme international chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a indiqué mercredi le Trésor national.
L’Afrique du Sud a jusqu’en février prochain pour remédier à 22 problèmes clés signalés ce mois-ci par le GAFI dans des rapports pour sortir de sa liste grise d’ici juin 2025, a déclaré Ismail Momoniat, directeur du Trésor national. Dans le cas contraire, elle serait obligée de rendre compte au GAFI tous les quatre mois, jusqu’à ce que toutes les lacunes aient été comblées.
Le GAFI a placé l’Afrique du Sud sur sa liste grise en février 2023, invoquant des faiblesses dans les mesures de protection du pays contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Depuis lors, le pays n’a jusqu’à présent réalisé que huit des actions à entreprendre et compte en réaliser d’autres d’ici février prochain, précise-t-on.
Le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago, a auparavant souligné que l’inscription de l’Afrique du Sud sur la liste grise du Groupe d’action financière a porté un coup dur à l’économie nationale et aura encore, à long terme, un impact négatif sur la croissance.
Lire aussi : Rabat: le Chef du gouvernement s’entretient avec le SG de l’OCDE
«Les effets de cette inscription se font sentir, à mesure que les partenaires étrangers exercent une surveillance accrue sur nos institutions nationales», a déclaré M. Kganyago lors d’une rencontre sur les perspectives économiques du pays. Il a ajouté que l’Afrique du Sud est confrontée à l’augmentation de la dette publique et à des coûts de service de la dette toujours plus élevés.
Des experts économiques estiment à cet égard qu’il est impératif que des mesures soient prises rapidement pour éviter des impacts négatifs encore plus graves à long terme sur l’économie sud-africaine.