Les crimes contre la faune est un fléau mondial qui ne peut être vaincu que par un effort international concerté, ciblé et intégré, ont indiqué, mardi dans la ville sud-africaine du Cap (1470 km de Pretoria), des participants au Sommet mondial United for Wildflife 2024 (UfW).
Le sommet réunit plus de 300 dirigeants mondiaux d’organismes chargés de l’application de la loi, d’organisations de conservation, d’ONG et d’entreprises du secteur privé, qui font partie du réseau UfW.
Intervenant à cette occasion, des défenseurs de la faune ont mis en exergue leur travail de pionnier pour conduire un changement de politique et soutenir les enquêtes criminelles, tout en galvanisant un redoublement d’efforts dans la lutte collective pour mettre fin définitivement au commerce illégal d’espèces sauvages.
Ils ont aussi évoqué les progrès réalisés jusqu’ici et décrit les prochaines étapes cruciales pour faire face à la crise mondiale de la criminalité environnementale.
Des conférenciers ont aussi appelé à une action décisive et intégrée pour lutter contre les crimes contre la faune, qui menacent la riche biodiversité des pays et le potentiel de l’industrie de l’écotourisme.
Citant le rapport mondial de cette année sur la criminalité contre la faune sauvage et le trafic d’espèces protégées, ils ont souligné que le trafic d’espèces sauvages persiste dans le monde entier malgré deux décennies d’action aux niveaux international et national. «Avec des milliers d’espèces sauvages touchées et une gamme diversifiée de marchés distincts à l’origine de multiples dommages environnementaux et sociétaux, les interventions visant à réduire le trafic d’espèces sauvages doivent être prioritaires et plus stratégiques», notent-ils.
Au programme de cette important évènement, figurent des discours liminaires, des présentations et des tables rondes, axés sur trois domaines essentiels : «Les actions mondiales pour mettre fin au trafic d’espèces sauvages», «Le rôle essentiel de première ligne des gardes forestiers et autres protecteurs de la nature» et «La collaboration cruciale entre les secteurs de la finance, des transports et de l’application de la loi», qui rendra possible la fin de la criminalité illégale contre les espèces sauvages.
Au cours de ce Sommet, les intervenants annonceront de nouvelles politiques et dévoileront des partenariats mondiaux pour aider à mettre fin au commerce illégal d’espèces sauvages, qui représente jusqu’à 20 milliards de dollars par an et est associé à la criminalité violente, à la corruption et à d’autres formes de trafic, selon plusieurs rapports.
Cette année, l’événement rendra un hommage particulier aux «protecteurs de la nature», les individus et les communautés de première ligne, des gardes forestiers, des peuples autochtones et des communautés locales qui jouent un rôle essentiel dans la protection de la nature.