Par Ousmane THIAM
Vendredi, c’était la journée mondiale de la Terre. Les humains conscients des dangers qui guettent la planète terre ont décidé de la célébrer en adoptant des gestes, des mesures aussi minimes soient-ils, pour impacter à leur niveau positivement la terre. Cette journée coïncide avec la parution du dernier rapport du Giec nous donnant seulement 3 ans pour changer la donne climatique et sauver la terre. Car sauver la terre, c’est sauver la vie, l’humanité et sa civilisation. Que 3 ans pour agir. Mais l’homme semble ne pas donner trop d’importances à cela, il est pris en flagrant « déni » de sa propre destruction.
Ce dernier rapport du Giec au-delà du bilan alarmant qu’il dresse, pousse à réfléchir sur l’histoire de l’homme.
Vue rétrospective et prospective sur l’histoire de l’homme et de la terre
L’idée du progrès a toujours habité l’homme. Depuis la période nomade jusqu’à la sédentarisation, l’être humain a toujours eu le besoin de dompter son espace et son temps. Mais l’homme, l’éternel condamné d’une quête sans fin de bonheur, ne cesse de pousser le progrès à l’extrême. Chaque révolution technologique qu’il poussa, sera challengée par une autre et ainsi de suite … Malheureusement pour lui, mère nature ne cède pas toujours à ses caprices, elle en pâtit tragiquement à telle enseigne que ce progrès est presque devenu son pire ennemi et celui de la planète toute entière, menaçant ainsi sa civilisation.
La recherche du progrès a toujours poussé l’Homme à faire des tours de magie. Il a inventé plus qu’il ne pensait pouvoir le faire, des outils pouvant lui permettre de s’ériger en maître de la terre. Sauf qu’ aujourd’hui, à l’heure du changement climatique, force est de constater que cette quête égoïste du progrès est devenu tel un serpent qui mord sa queue. En voulant avec obsession quoi qu’il en coûte dominer la terre, il a réussi son pari. Mais il a également ouvert fatidiquement la boîte de Pandore. La pollution de l’air, la pollution de l’eau, la destruction de la couche d’ozone, la recrudescence de la catastrophe naturelle, une boîte de Pandore qui agonise la terre.
Aujourd’hui, les animaux sont en danger. Un sur vingt est menacé d’extinction. Mais ce n’est pas tout ! L’eau douce risque de disparaître : un grand fleuve sur dix s’assèche chaque année. Les forêts diminuent un peu plus chaque jour. Les sols et les sous-sols sont épuisés car les cultures ont doublé en 20 ans. Les industries amplifient le réchauffement climatique. La Terre est à bout. Elle s’agonise. Elle suffoque. Et l’homme ne s’avoue toujours pas vaincu par ses progrès, il ne se considère pas si responsable que ça !
L’homme affiche un cynisme déconcertant face au plus grand danger de son histoire qui entraînerait sa totale disparition. Il se délecte tristement dans sa propre destruction. Il est toujours bluffé par sa supposée puissance qui n’est rien d’autre qu’un artefact qui cache sa faiblesse avec du progrès et de la technologie. Qu’est-ce qu’il est vulnérable et insignifiant, l’homme, sans la technologie !