Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi le déboursement de 129 millions de dollars au Mali pour répondre aux besoins urgents résultant des inondations qui ont frappé ce pays ouestafricain en septembre et octobre derniers.
Le Mali a été touché, comme plusieurs autres pays de la région, par de graves inondations en septembre et octobre 2024 ayant fait au moins 75 morts et plus de 250.000 sinistrés. Ces inondations ont causé aussi des dégâts considérables aux infrastructures, à l’agriculture et aux moyens de subsistance.
Ces intempéries viennent s’ajouter aux pressions issues des problèmes de sécurité persistants et de l’insécurité alimentaire généralisée, ce qui pèse encore davantage sur la croissance du PIB, explique le FMI dans un communiqué relayé par des médias.
Ce décaissement immédiat au titre de la facilité de crédit rapide (FCR) devrait aider les autorités à répondre aux besoins urgents de financement, notamment des importations de produits essentiels et des infrastructures essentielles, ajoute le communiqué.
En revanche, les autorités maliennes se sont engagées à renforcer la gouvernance budgétaire, la gestion des finances publiques et la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds au titre de la FCR. Elles sont également déterminées à protéger les populations les plus vulnérables en renforçant le dispositif de protection sociale et en luttant contre l’insécurité alimentaire, relève-t-on de même source.
Le programme de référence prévoit également que la politique budgétaire assure la viabilité dans un contexte de conditions de financement serrées et de coûts d’emprunt élevés. Les réformes consistent notamment à accroître les recettes intérieures en élargissant l’assiette fiscale et en renforçant l’administration des recettes et des douanes, note le FMI.
La majorité des défis auxquels est confrontée l’économie malienne devraient perdurer cette année et les récentes annonces de réduction des dépenses d’aide au développement (dans les économies avancées, NDLR) risquent de créer une pression supplémentaire sur le Mali, selon le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, cité dans le communiqué.
Le Mali a subi plusieurs chocs sur le plan économique en 2024. Après une vague de chaleur sans précédent en avril, le pas a subi des inondations extrêmes d’une ampleur égale à une sur cinquante ans au cours du second semestre.
L’aggravation des risques sécuritaires, la baisse de la production d’or, les coupures d’électricité fréquentes et un rééquilibrage budgétaire plus prononcé que prévu ont tous pesé sur la croissance, indique le FMI, estimant que certains de ces chocs devraient persister en 2025, et les réductions récemment annoncées de l’aide publique au développement devraient créer des pressions supplémentaires.
Avec MAP