Soufiane Guellaf
Intervenant lors de la troisième édition du Forum annuel MD Sahara, organisé à l’initiative de Maroc Diplomatique les 10 et 11 mai à Rabat, qui s’articule autour du thème ambitieux : « Façade atlantique 2030 : Une Vision Royale pour une ère de connexion et de prospérité transcontinentale », Fahmi Said Ibrahim El Maceli, ancien ministre des Affaires étrangères des Îles Comores, a tenu à rappeler que « les raisons structurelles ont permis à la diplomatie marocaine de marquer le monde entier, et plus particulièrement notre continent africain, notamment par sa capacité à s’organiser et à s’orienter ».
Au début de sa prise de parole, M. Fahmi Said Ibrahim El Maceli a exprimé sa gratitude envers Maroc Diplomatique, le qualifiant de « travail extraordinaire ».
Dans son discours, l’ancien ministre a souligné que « les raisons structurelles ont permis à la diplomatie marocaine de marquer le monde entier, et plus particulièrement notre continent africain, notamment par sa capacité à s’organiser et à s’orienter. En rappelant un peu l’histoire, le Maroc est le résultat et l’accumulation de cultures. Le Maroc n’est pas né à l’occasion de la décolonisation ; c’est un pays qui existe depuis 1300 ans », poursuit-il.
L’ex-ministre a déclaré que « les raisons structurelles qui ont permis à la diplomatie marocaine de laisser son empreinte dans le monde entier, en particulier sur notre continent africain, tiennent surtout à sa capacité d’orientation et d’organisation ».
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À partir de ce constat, il a observé que l’histoire du Maroc, dans tous les domaines, a été caractérisée par un pays souvent contourné. Cette réalité fait que le Maroc, surtout au cours des cinq derniers siècles, a vu la dynastie actuelle façonner et formuler une vision de ce que nous vivons aujourd’hui. Il est donc difficile de ne pas évoquer l’histoire. Le Maroc est un pays particulier parce qu’il a accumulé savoir-faire, compétence et histoire. C’est cette combinaison qui fait que le Maroc, aujourd’hui, à travers sa diplomatie, constitue un facteur exceptionnel dans la réalisation des ambitions de Sa Majesté le Roi.
Nous avons vu que les Marocains se sont toujours efforcés de soutenir les plus faibles sans pour autant s’impliquer dans des conflits inutiles.
« Nous devons faire un choix clair en matière de diplomatie face à ce contentieux qui perpétue l’instabilité, artificiellement créée, notamment par la question sahraouie », a-t-il ajouté. M. Fahmi a encouragé d’autres pays, notamment en Europe, à faire le même choix. « Il est peut-être temps pour nos amis français de faire un choix clair et de corriger les erreurs du passé. Admettre la marocanité du Sahara profiterait beaucoup à la France et au Maroc », déclare-t-il.
Pour cette raison, il appelle la France à faire un choix clair, car la politique du « ni-ni » perturbera durablement les relations entre l’Afrique et la France. La question du Sahara marocain n’est pas seulement une question marocaine, mais aussi une question africaine, car la paix est une condition de la croissance et du développement. Le temps presse, et nous devons investir dans la création de richesses à travers le projet de Sa Majesté le Roi. C’est un grand projet phare qui permettra à l’Afrique, et pas seulement aux pays du Sahel, de s’enrichir. Nous ne pouvons pas continuer à accepter qu’un continent qui représente 20 % de la population mondiale ne contribue qu’à hauteur de 3 % à la richesse mondiale.
Il conclut par cette affirmation : « Aujourd’hui, seule la paix en Afrique permettra de rationaliser les choix et les investissements pour que l’Afrique atteigne un niveau de richesse et d’éducation. Le Maroc, premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis d’Amérique, est un pays ancien qui mérite notre attention car il est le moteur de l’Afrique. »