Une vingtaine de civils ont été tués cette semaine dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont indiqué jeudi des sources locales qui accusent les ADF, affiliés au groupe terroriste Etat islamique.
« Les victimes étaient en train de cultiver leurs champs », a déclaré Nicolas Kikuku, bourgmestre de la commune d’Oicha, chef-lieu de ce territoire situé dans la partie nord de la province du Nord-Kivu, précisant que 20 morts avaient été comptabilisés.
Ces civils ont été tués, par balle ou à l’arme blanche, dans un village situé à une trentaine de km d’Oicha, où la plupart des corps ont été amenés, a ajouté la même source citée par des médias. « L’ennemi s’en prend toujours aux pauvres cultivateurs », a dit le bourgmestre.
« Dix-neuf corps ont été amenés hier soir à la morgue », a, de son côté, indiqué Darius Syaira, rapporteur de la société civile de Beni. « C’est un bilan provisoire, car on nous signale d’autres corps » dans le même secteur, a-t-il dit.
Les ADF (« Forces démocratiques alliées »), à l’origine des rebelles ougandais, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils et multiplié ces derniers mois les meurtres et pillages.
En juin, les tueries qui leur ont été attribuées ont fait quelque 150 morts.
Ils ont prêté allégeance en 2019 à l’EI, qui les présente comme sa « province d’Afrique centrale » (Iscap) et revendique certaines de leurs attaques.
Avec MAP
