Des milliers d’emplois menacés par la décision de Shell de quitter l’Afrique du Sud

FILE PHOTO: The Royal Dutch Shell logo is seen at a Shell petrol station in London, Britain, January 31, 2008. REUTERS/Toby Melville/File Photo

La décision de la compagnie pétrolière internationale « Shell » de quitter l’Afrique du Sud constitue une source de préoccupation majeure dans la mesure où des milliers d’emplois pourraient être supprimés, a indiqué lundi la Fédération sud-africaine des syndicats (SAFTU).

La société basée aux Pays-Bas et au Royaume-Uni se trouve depuis plusieurs mois au milieu d’une bataille acharnée avec son partenaire local, Thebe Investment Corporation, qui a décidé en 2022 d’exercer son droit de vendre sa participation.

Selon Shell, les actions de la société sud-africaine ne valent, aujourd’hui, même pas les 73 millions de dollars (1,3 milliard de rands) investis il y a 22 ans pour obtenir 28 % des actions de Shell Downstream South Africa (SDSA).

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Dans ce contexte, le porte-parole de SAFTU, Trevor Shaku, a déclaré que la nouvelle était un choc pour les employés de la multinationale qui risquent de se retrouver sans emploi, appelant le gouvernement à intervenir pour remédier à ce problème.

Selon des rapports médiatiques, Shell devrait informer son personnel et ses actionnaires de son intention d’abandonner l’Afrique du Sud cette semaine.

Plusieurs opérateurs économiques majeurs en Afrique du Sud ont annoncé, durant les derniers mois, leur intention de licencier des milliers d’emplois, aggravant davantage le taux de chômage qui a atteint 32,6 % au dernier trimestre de 2023.

La Poste sud-africaine (SAPO) a fait savoir que près de 5.000 emplois seront supprimés après l’échec des négociations sur un financement au titre du Programme de secours aux employés temporaires (TERS).

Dans le secteur industriel, le géant mondial de la sidérurgie « ArcelorMittal » compte, lui aussi, mettre fin à certaines de ses activités liées à l’acier et supprimer jusqu’à 3.500 emplois, invoquant un contexte économique moribond.

De son côté, le Syndicat national des mineurs (NUM) a affirmé qu’une série d’avis de licenciement ont été émis par les sociétés minières ces derniers mois, ce qui pourrait entraîner la suppression d’environ 10.000 emplois au premier trimestre 2024.