Burkina: 400 détenus bientôt libres et des peines allégées pour 750 autres

Environ 1.200 « personnes condamnées » seront graciées « à compter du 1er janvier 2025 » par le président de transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé jeudi le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala.

Sur les 1.200 condamnés, « plus de 400 vont avoir une remise totale de peine, plus de 750 vont avoir une remise partielle » et trois, « qui étaient condamnés à la prison à perpétuité » verront leur peine « commuée en prison à temps », a déclaré le ministre à l’issue du Conseil des ministres.

Lors de ce Conseil, plusieurs modifications du Code de procédure pénale ont été adoptées afin d’améliorer « la réinsertion des personnes auteurs d’infractions » et de « couper en amont le flux des personnes qui sont détenues, souvent pour des peccadilles », a ajouté le ministre de la Justice.

L’ensemble des mesures adoptées ce jeudi visent à « réduire la surpopulation carcérale », a dit M. Bayala.

Le gouvernement burkinabè a adopté la semaine dernière un projet de loi octroyant une « grâce amnistiante » à plusieurs personnes condamnées pour leur implication dans le putsch avorté de septembre 2015.

Pour bénéficier de cette grâce, les condamnés devront « manifester un engagement patriotique dans la reconquête du territoire » et « exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme », a précisé le ministre.

Depuis près de dix ans, le pays ouest-africain est confronté à des attaques de groupes terroristes et près de deux millions de burkinabè sont déplacés à cause des violences.