Plus de 26.000 Mozambicains rapatriés par les autorités sud-africaines cette année

Plus de 26.000 Mozambicains ont été arrêtés et rapatriés par les autorités sud-africaines ces derniers mois, a révélé jeudi l’Autorité de gestion des frontières de l’Afrique du Sud, invoquant des séjours illégaux dans le pays.

Mardi, 350 Mozambicains ont été arrêtés et renvoyés vers leur pays, a souligné l’Autorité dans un communiqué, faisant état d’un renforcement de la sécurité à la frontière au regard des violences post-électorales au Mozambique qui ont fait jusqu’à présent plus de 255 morts.

Face aux inquiétudes concernant l’insécurité le long du corridor Ressano Garcia-Maputo, la police sud-africaine a confirmé le renforcement des mesures de sécurité au poste frontière de Lebombo, dans le Mpumalanga.

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Des organisations civiques et de défense des droits de l’homme ont vivement critiqué les réformes proposées récemment par le gouvernement sud-africain des lois sur l’immigration, qualifiant ces propositions de «menace pour la sécurité des réfugiés et des migrants en Afrique du Sud».

Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a récemment présenté des propositions visant à remanier le système d’immigration en publiant un Livre blanc sur la citoyenneté, l’immigration et la protection des réfugiés.

Le Livre blanc suggère une série de changements aux lois sur l’immigration, y compris le retrait potentiel de l’Afrique du Sud de la Convention et du Protocole des Nations Unies sur les réfugiés et les demandeurs d’asile.

Dans leurs observations faites en réponse à un appel à commentaires publics, le Réseau des réfugiés sud-africains (SARLN) et Lawyers for Human Rights (LHR) ont déclaré que le retrait de l’Afrique du Sud soulevait d’importantes inquiétudes quant au bien-être des réfugiés et des demandeurs d’asile à l’intérieur de ses frontières.