Botswana: les nouvelles technologies capables de renforcer la lutte contre le braconnage

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L’utilisation des nouvelles technologies, telles que les drones et l’intelligence artificielle (IA), constitue un moyen efficace pour surveiller la faune sauvage et renforcer la lutte contre le fléau du braconnage au Botswana, révèle une nouvelle étude publiée mercredi.

« La surveillance physique peut s’avérer particulièrement éprouvante pour les patrouilles, alors que la capacité de percevoir ce qui se déroule autour reste limitée », a déclaré Rodrigo Jamisola, professeur à l’Université internationale des sciences et technologies du Botswana.

L’étude explique comment des images aériennes fournies par des drones peuvent être mises à profit pour étudier le comportement des troupeaux d’animaux menacés par les braconniers.

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Les chercheurs ont attribué ainsi un point à chaque animal et ont entraîné l’ordinateur à les reconnaître, aidant ainsi à déterminer les différentes espèces habitant une zone déterminée et s’il s’agissait de soldats en patrouille ou de braconniers.

La recherche, menée dans le sanctuaire de rhinocéros de Khama, à l’est du Botswana, a porté sur les troupeaux de zèbres, de girafes, d’éléphants, entre autres espèces sauvages.

En revanche, M. Jamisola a noté que l’utilisation de drones pose encore certains problèmes, liés notamment au risque de perturbation de certains animaux surveillés, ce qui requiert des appareils capables de voler au-delà d’une certaine altitude.

Le braconnage est un problème persistant dans ce pays d’Afrique australe. La ministre du Tourisme, Philda Kereng, a révélé récemment que le Botswana a perdu un tiers de sa population de rhinocéros à cause de ce fléau qui s’est exacerbé durant les cinq dernières années.

Le pays a renforcé récemment ses patrouilles contre le braconnage . Les gardes forestiers, les forces de l’ordre et les organisations non gouvernementales ont intensifié la surveillance pour protéger ces animaux en voie d’extinction.

Les autorités du pays ont commencé également à décorner les rhinocéros pour réduire leur attrait pour les braconniers, mais cela n’a pas eu l’effet escompté, car la souche de la corne reste tout aussi précieuse pour les trafiquants.