Le Président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en garde, lundi, contre les menaces de violences et d’instabilité qui ont fait surface suite à la proclamation des résultats des élections législatives très disputées tenues mercredi dernier.
«Les citoyens doivent résister fermement à toute tentative visant à saper l’ordre constitutionnel pour lequel de nombreuses personnes ont sacrifié leur vie», a déclaré M. Ramaphosa dans sa Newsletter hebdomadaire.
Ces inquiétudes interviennent après des déclarations du fondateur du parti uMkhonto weSizwe (MK), Jacob Zuma, insistant que la Commission électorale indépendante (CEI) ne devait pas proclamer les résultats des élections avant que les plaintes du parti ne soient traitées.
Appelant la commission à considérer un recomptage des suffrages après des allégations de fraude électorale, il a signalé que la déclaration des résultats équivaudrait à provoquer les membres du parti MK.
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Dans ce contexte, M. Ramaphosa a appelé à un leadership responsable et à un engagement constructif de la part de tous les partis politiques pour traverser cette période de transition dans un esprit de coopération et conformément aux dispositions de la Constitution et à l’État de droit.
Plus de 27 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales étaient appelés, mercredi dernier, aux urnes pour élire leurs députés, qui désigneront à leur tour le prochain chef de l’État, dans un scrutin annonciateur de changements profonds dans le paysage politique du pays.
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis trente ans en Afrique du Sud, a échoué à conserver sa majorité absolue à l’Assemblée nationale en obtenant seulement 40% des suffrages exprimés, selon les résultats de la CEI.
Affaibli lors de ce scrutin très disputé, l’ANC doit désormais nouer des alliances avec les autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.