Afrique du Sud: les enfants confrontés à une crise silencieuse de la malnutrition (ONG)

Les enfants en Afrique du Sud sont confrontés à une crise silencieuse de la malnutrition, les privant de leur potentiel et les condamnant à un avenir marqué par des difficultés scolaires, le chômage et des maladies chroniques, a indiqué vendredi l’ONG «Grow Great».

«Selon les chiffres officiels, plus de 1,5 million d’enfants souffrent d’un retard de croissance dans le pays, causé par une mauvaise alimentation et des soins insuffisants au cours de leurs premières années», a déclaré dans une tribune le responsable de la communication au sein de l’organisation, Dudu Maziya.

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Soulignant que ce chiffre est un rappel brutal de l’action urgente nécessaire pour résoudre ce problème, il a noté que le prochain gouvernement, qui sera formé après les élections législatives du 29 mai dernier, doit placer les interventions de lutte contre la malnutrition au premier plan de son agenda.

«La mise en œuvre de programmes nutritionnels complets, la promotion de campagnes d’éducation et de sensibilisation, l’amélioration de l’accès aux soins de santé et la promotion de partenariats de collaboration sont autant d’éléments essentiels», a-t-il expliqué.

M. Maziya a également mis en garde que cette catégorie est confrontée à des obstacles académiques, car le manque chronique d’aliments sains au cours des premières années de leur vie signifie que leur cerveau et d’autres organes n’ont pas reçu les nutriments nécessaires à leur bon développement.

«Par conséquent, nombre de ces enfants en retard de croissance abandonnent l’école, ce qui les condamne à un avenir marqué par le chômage et la précarité», a-t-il regretté.

Pour sa part, Edzani Mphaphuli, spécialiste en médecine de santé publique au sein de Grow Great, a souligné que de nombreux enfants en Afrique du Sud ne survivent pas au-delà de l’âge de cinq ans à cause de la malnutrition.

«Chaque jour, nous perdons 30 enfants à cause de la faim, soit un total de 10.000 jeunes vies par an», a-t-il déploré.

Il a conclu que le fait que la malnutrition reste l’une des principales causes de décès chez les jeunes enfants, rappelle tristement le travail qui reste à accomplir pour protéger cette catégorie vulnérable.