Ayda Benyahia
Évoquant la pertinence du thème de cette édition du MD Sahara, Abdellatif Miraoui, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, déclare : « Aujourd’hui, c’est un choix très important. Ceci témoigne de la vivacité de nos médias à traiter des sujets éminemment stratégiques, et celui-ci en particulier, qui est en alignement avec la vision éclairée de Sa Majesté le roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, pour une Afrique résolument engagée sur la voie du progrès et de la prospérité. »
Suite à cette introduction, le ministre a rappelé la situation démographique de l’Afrique : « Démographiquement, nous représentions 16 % de la population mondiale en 2022, et nous serons plus de 27 % en 2050 », a-t-il informé avant de se projeter sur les enjeux de l’avenir en stipulant : « Nous serons plus de 38 millions en 2030, alors que nous étions 20 millions en 2020 ; le nombre d’étudiants va pratiquement doubler. »
Cela dit, Miraoui ajoute : « Notre continent est celui qui connaît la plus grande mobilité étudiante. La mobilité des étudiants, aujourd’hui, est malheureusement sortante et non entrante : nos étudiants partent à l’étranger pour se former, ce qui représente un enjeu majeur à traiter, notamment car les orientations de Sa Majesté sont très claires à ce sujet.»
Lire aussi : OUVERTURE DE LA 3ÈME ÉDITION DU FORUM ANNUEL MD SAHARA À…
En ce qui concerne le cadre universitaire, Miraoui souligne : « Cette Afrique, qui est en train de se développer à grands pas, a besoin de capital humain. Nous avons compris aujourd’hui que notre capital, ce sont d’abord des esprits bien formés, des êtres humains résilients qui ont toutes les capacités de faire face aux changements », et il ajoute : « Le système universitaire est au cœur des transformations, formant des capitaux humains en capacitation. Tel est le véritable défi de notre continent », en rappelant que « le capital humain ne se limite pas à des formations disciplinaires et à des diplômes. »