La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, cette semaine, la révision à la baisse des prévisions de croissance économique du Zimbabwe à 2 % pour 2024, en raison de la sécheresse, de la faiblesse des prix des matières premières et de la crise de la dette.
« Les risques de baisse du PIB sont élevés en raison de la sécheresse causée par le phénomène climatique El Niño qui a affecté le secteur agricole, tandis que l’instabilité des prix internationaux des matières premières présente une menace supplémentaire pour le secteur minier », a souligné la BAD dans son dernier rapport sur les « Perspectives économiques de l’Afrique ».
Elle a également rappelé que, bien que le PIB du Zimbabwe ait augmenté de 6,1 % en 2022 et de 5 % en 2023, un déclin marqué est attendu en 2024 en raison de la production agricole limitée causée par les conditions climatiques extrêmes qui secouent le pays.
Notant que le ralentissement économique mondial constitue également un risque majeur pour les perspectives économiques du Zimbabwe, l’institution financière a exhorté le gouvernement à se concentrer sur la stabilisation de sa monnaie pour restaurer la stabilité économique.
Par ailleurs, la banque a signalé que l’inflation devrait baisser durant les prochains mois pour atteindre en moyenne 24,9 % en 2024, à mesure que le taux de change se stabilisera.
Le Zimbabwe se trouve actuellement aux prises avec une sécheresse sans précédent provoquée par El Niño, un phénomène climatique qui a dévasté la campagne agricole et menacé la sécurité alimentaire de millions de personnes dans le pays.
Par ailleurs, ce pays d’Afrique australe est confronté depuis de longues années à une crise économique profonde, exacerbée par une dette colossale qui l’empêche de recourir aux institutions financières internationales pour financer les programmes de relance et les réformes nécessaires.