Les États-Unis ont annoncé, samedi dernier, une mesure de rétorsion diplomatique à l’encontre du Soudan du Sud : la résiliation de tous les visas en cours de validation détenus par des Sud-Soudanais, ainsi que la suspension de la délivrance de nouveaux visas. Cette décision, rendue publique par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, vise à dénoncer le manque de coopération de Juba concernant le rapatriement de ses ressortissants expulsés des États-Unis.

A cet égard, Marco Rubio a justifié cette mesure par le refus du gouvernement sud-soudanais de remplir ses obligations internationales, notamment en ce qui concerne le retour de ses citoyens faisant l’objet d’un ordre d’expulsion. « Il est temps que le gouvernement du Soudan du Sud cesse d’exploiter les États-Unis », a-t-il déclaré. Pour Washington, tout pays souverain se doit de reprendre ses ressortissants dans les délais, une exigence que le Soudan du Sud aurait ignorée à plusieurs reprises.

Le secrétaire a précisé que cette suspension n’était pas définitive, mais conditionnée à des engagements concrets de la part de Juba. « Nous réexaminerons ces mesures lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement », a-t-il ajouté, laissant entrevoir une porte de sortie diplomatique.

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La mesure américaine, qui pourrait être motivée par des considérations migratoires, peut être vue sous forme de pression politique sur un gouvernement de transition. Pour Washington, il s’agit d’envoyer un message clair : la coopération sur les questions migratoires est non négociable, même envers les partenaires les plus fragiles.

Selon les observateurs la situation actuelle serait compliquée au vu des tensions de plus en plus croissante.