Une loi au Niger autorise la présence de forces étrangères sur son territoire

FILE - French Barkhane force soldiers who wrapped up a four-month tour of duty in the Sahel leave their base on a US Air Force C130 transport plane in Gao, Mali, June 9, 2021. French President Emmanuel Macron announced at a press conference Thursday Feb. 17, 2022 that he is withdrawing French troops from Mali. France intends to maintain its military operations to fight Islamic extremism in other countries in Africa's broader Sahel region. (AP Photo/Jerome Delay, File)

Ce vendredi 22 avril, le parlement nigérien a voté le projet de loi autorisant la présence de forces étrangères sur son territoire.

Ce projet a été déjà approuvé le 4 mars dernier en conseil des ministres. L’objectif selon les autorités nigériennes est de renforcer la lutte contre les groupes jihadistes au Niger et dans la région du Sahel.

Rappelons que le chef de la diplomatie européenne avait annoncé récemment le retrait des forces au Mali mais que celles-ci resteront dans le sahel. Ainsi, les forces spéciales européennes jusqu’alors basées au Mali vont être redéployées sur le sol nigérien. Selon quelques sources, une bonne partie des quelque 2400 soldats français de l’opération Barkhane et les 900 forces spéciales européennes Takuba devant quitter le Mali vont être redéployées au Niger dans les prochains mois.

Pour rappel, en février, le président Mohamed Bazoum avait déjà donné son accord de principe pour ce redéploiement mais il fallait obtenir l’accord du Parlement nigérien. C’est désormais chose faite.

Il faut cependant noter que ce ne sont pas tous les députés qui étaient d’accord avec cette loi. Plusieurs d’entre les élus ont pointé quelques zones d’ombres dans le texte proposé. Ils voulaient davantage plus d’informations relatives à cet accord de coopération militaire passé entre le Niger et les forces étrangères. La question de la souveraineté du pays et de son intégrité a également été soulevée par certains élus.

« Ils voulaient nous forcer pour que l’on donne un blanc-seing au gouvernement afin de faire passer cette loi sachant que nous n’avons même pas été autorisé à voir ce que contenait es accords qui vont nous lier liés »  a déclaré Soumana Sanda, du parti Moden Lumana, fort de 19 députés.