L’industrie du transport aérien devrait enregistrer une légère amélioration de sa rentabilité en 2025 malgré un contexte mondial instable, selon les nouvelles prévisions de l’Association du transport aérien international (IATA).
« La première moitié de 2025 a été marquée par des incertitudes importantes dans les marchés mondiaux. Néanmoins, selon plusieurs paramètres, dont les bénéfices nets, l’année sera meilleure que 2024 pour les compagnies aériennes, bien que les prévisions soient légèrement inférieures aux précédentes », a déclaré lundi le directeur général de l’IATA, Willie Walsh, lors de la présentation de la mise à jour financière annuelle de l’organisation, en marge de son sommet qui se tient actuellement à New Delhi, en Inde.
« Le plus important facteur positif réside dans le prix du carburéacteur, qui a diminué de 13% par rapport à 2024, et qui se situe à 1% en deçà des prévisions précédentes », a indiqué M. Walsh, ajoutant que les compagnies aériennes transporteront à la fois plus de passagers et plus de fret qu’en 2024.
Lire aussi : Les prochaines Assemblées annuelles de la BAD, en mai 2026 au Congo Brazzaville
Dans le détail, le bénéfice net du secteur devrait atteindre 36 milliards de dollars en 2025, contre 32,4 milliards l’année précédente, mais reste inférieur à la prévision de 36,6 milliards formulée en décembre dernier.
Les recettes totales de l’industrie atteindraient, de leur côté, un niveau record de 979 milliards de dollars, en hausse de 1,3% sur un an, bien qu’en deçà du seuil symbolique des 1.000 milliards envisagé auparavant.
Le trafic passagers, quant à lui, devrait culminer à 4,99 milliards de voyageurs, un nouveau sommet historique, mais légèrement inférieur à la prévision initiale de 5,22 milliards.
L’organisation prévoit également le transport de 69 millions de tonnes de fret en 2025, un volume en recul par rapport aux 72,5 millions initialement anticipés.
L’IATA, qui regroupe 350 compagnies aériennes représentant 80% du trafic mondial, met par ailleurs en garde contre plusieurs risques susceptibles de compromettre ces prévisions, notamment les conflits armés, les tensions commerciales, la fragmentation des normes internationales et l’affaiblissement des institutions multilatérales, ainsi que la volatilité persistante des prix du pétrole.