Transition : Le Burkina Faso et la Guinée veulent plus de temps selon la Cédéao

guinee-burkina

Par Ousmane THIAM

Le Burkina Faso et la Guinée Conakry n’ont pas présenté de chronogramme de la transition comme l’avait exigé la cédéao fixant le dernier délai ce 25 Avril. Aucun chronogramme n’a été proposé par les deux États occupés par les militaires, quelques mois après les coups d’État qui ont renversé les présidents Alpha Condé et Roc Marc Christian Kabore.

Normalement, ce non-respect de l’ultimatum de la Cédéao devrait faire l’objet de sanctions économiques comme le Mali en avait fait les frais avec de très sévères sanctions. Mais selon un communiqué de la Cédéao, qui était très attendu, les deux pays ont demandé officiellement un peu plus de temps pour poursuivre leurs consultations.

Selon le communiqué de la Cédéao, c’est le Burkina Faso qui a été le premier à réagir, dès le 22 avril. Le pays demande « un délai supplémentaire par rapport à la date butoir afin de poursuivre les consultations sur diverses questions » en suspens.

Quant à la Guinée, c’est le ministre des Affaires étrangères, le docteur Morissanda Kouyaté, qui a été envoyé au Ghana, le 25 avril afin de négocier avec Nana Akufo Addo, le président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cédéao.

L’objectif de la Guinée à travers ce déplacement était lui aussi d’obtenir plus de temps par rapport à l’échéance fixée, « pour permettre la poursuite des consultations » internes, toujours selon le communiqué du 27 avril.

Selon RFI, la Cédéao ne va pas prendre de sanctions « immédiates », comme le préconisait un communiqué des chefs d’États le mois dernier. Elle a annoncé sa décision d’envoyer une mission qui va en discuter avec les autorités de chacun des deux pays. Ces missions vont ensuite « préparer un rapport pour le sommet » décisif des chefs d’États, prévu en mai.

Il faut tout de même noter que certains actes ont été posés ces dernières semaines par les autorités afin de se conformer aux exigences de la Cédéao.