L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique ont trouvé un terrain d’entente au Caire après trois mois de blocage, ouvrant la voie à la reprise des inspections sur le programme nucléaire iranien. Cet accord intervient dans un contexte de fortes tensions régionales, au moment où Téhéran dispose de plus de 400 kilos d’uranium enrichi à 60 %, un seuil préoccupant pour la communauté internationale.
Un accord a été conclu au Caire, le mardi 9 septembre 2025, entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) après près de trois mois de blocage et d’incertitudes sur l’avenir de la coopération nucléaire, rapporte l’Organisation des Nations unies sur son site. La signature du document par le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Abbas Araghchi, et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, intervient à un peu plus d’un mois de l’expiration de l’accord de Vienne. La reprise des inspections était devenue urgente, alors que l’Iran dispose désormais de plus de 400 kilos d’uranium enrichi à 60 %, un seuil proche de celui requis pour la fabrication d’une arme nucléaire, selon l’AIEA.
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En effet, depuis juin, les inspections étaient suspendues à la suite des frappes israéliennes contre les sites de Fordo, Ispahan et Natanz. En réponse, le parlement iranien avait adopté une loi limitant la coopération avec l’AIEA, aggravant un climat tendu depuis le retrait des États-Unis du Plan d’action global commun (JCPOA) en 2018. La suspension de ces inspections avait privé l’agence de visibilité sur certains sites depuis 2021, compromettant la surveillance du programme nucléaire civil iranien.
Par ailleurs, selon des informations relayées par APA, le ministre des Affaires étrangères d’Égypte, M. Badr Abdelatty, a qualifié l’accord de message d’espoir pour la communauté internationale, soulignant l’importance de solutions diplomatiques loin du recours à la force et de l’arrogance. Le président Abdel Fattah Al-Sissi a également reçu les deux responsables, témoignant du soutien du Caire à ce processus.
En outre, selon la même source, le ministre iranien M. Abbas Araghchi a insisté sur le fait que toute action hostile, y compris le retour aux anciennes résolutions du Conseil de sécurité, mettrait fin à cette coopération fragile. Du côté de l’AIEA, Rafael Grossi considère ce cadre comme une avancée significative, soulignant que le dialogue reste indispensable pour parvenir à des solutions durables et éviter un effondrement complet du JCPOA. Par ailleurs, l’accord intervient dans un contexte où la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni cherchent à maintenir un dialogue constructif et à préserver les acquis du JCPOA malgré les tensions régionales et les récents incidents militaires.