Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque, a approuvé, mercredi 14 octobre, un prêt de 50,7 millions de dollars américains (36 millions d’unités de compte) à la Tanzanie pour financer la riposte de ce pays d’Afrique australe à la pandémie de Covid-19.
Le prêt, issu de la Facilité de réponse rapide contre le Covid-19 (CRF) mis en place par la Banque, a pour objectif de soutenir le plan d’intervention de 109 millions de dollars du gouvernement tanzanien contre la pandémie, dont le financement est assuré conjointement par la Banque et d’autres partenaires de développement du pays. Le plan vise notamment à renforcer la résilience économique de la Tanzanie, tout en atténuant les répercussions socio-économiques et sanitaires de la pandémie sur les entreprises locales, les ménages vulnérables et le système de santé du pays.
La pandémie du nouveau coronavirus a imposé une pression accrue sur les installations sanitaires de la Tanzanie et sur ses systèmes de protection sociale. Elle a également réduit la croissance du pays, qui devait atteindre 6,4 %, ce qui correspond à la moyenne obtenue ces cinq dernières années. Cette performance économique avait été saluée comme l’une des meilleures en Afrique de l’Est. Les prévisions font état désormais d’une croissance du PIB tanzanien située dans une fourchette entre 3,6 % et 2,6 % en 2020.
La directrice générale par intérim du bureau régional de la Banque pour l’Afrique de l’Est, Nnenna Nwabufo a indiqué que ce prêt faisait partie d’un paquet de soutien plus important et plus complet destiné aux pays membres de la Banque, dont fait partie la Tanzanie.
« L’évolution de la pandémie de Covid-19 et les changements dans les mesures de confinement demeurent dynamiques et imprévisibles car les répercussions à moyen et à long terme de la crise ne sont pas encore pleinement comprises, a souligné Nnenna Nwabufo. Le Groupe de la Banque africaine de développement étoffe sa coordination avec les gouvernements ainsi qu’avec d’autres partenaires de développement pour adapter et renforcer le suivi de la pandémie et la riposte à y apporter. »