L’évasion fiscale en Tanzanie représente 1,3% du produit intérieur brut (PIB), a déploré l’Autorité fiscale tanzanienne (TRA), qui a promis de durcir sa répression à travers la mise en place de nombre de mesures pour lutter contre les pratiques d’évitement fiscal.
Le commissaire général de la TRA, Yusuph Mwenda, a déclaré lors d’une réunion consultative avec le secteur privé à Dar es Salaam que le ratio impôts/PIB du pays s’établit à 13,7%, contre une moyenne de 15% en Afrique subsaharienne, ce qui traduit, selon lui, « une perte substantielle de revenus » liée à la fraude et à la sous-déclaration.
La TRA prévoit d’élargir l’assiette fiscale en formalisant les activités informelles et en créant des guichets dédiés pour accompagner les opérateurs. « Cette approche réduira progressivement la charge fiscale globale », a expliqué M. Mwenda, soulignant également la mise en place de campagnes de sensibilisation et le renforcement des systèmes numériques pour faciliter le paiement des impôts.
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La TRA ciblera en priorité les grandes entreprises, particulièrement dans le secteur manufacturier, notamment les producteurs de boissons énergisantes et alcoolisées, dont certains opérateurs ont déjà été sanctionnés. « Ceux qui paient leurs impôts ne peuvent pas concurrencer ceux qui les éludent », a insisté le responsable, appelant la Tanzania Private Sector Foundation (TPSF) à promouvoir la conformité volontaire parmi ses membres.