Face à une demande estimée à plus de 800 000 moutons pour la Tabaski, le Sénégal mobilise ses ressources. La suppression des taxes à l’importation, la sécurisation des convois et la création d’un nouveau parc à bétail à Diamniadio témoignent d’une organisation renforcée pour assurer une fête sans pénurie ni tensions.
À l’approche de la Tabaski, les autorités sénégalaises mettent en place un important dispositif logistique et sécuritaire afin de garantir un approvisionnement suffisant en moutons sur l’ensemble du territoire. Cette année, les besoins sont estimés à plus de 800 000 têtes. Pour y répondre, environ 580 000 têtes seront issues des élevages locaux, tandis qu’un complément de 250 000 moutons sera importé, principalement depuis le Mali et la Mauritanie.
Pour encourager et faciliter ces importations, le gouvernement a pris une mesure forte : la suppression des droits de douane et des taxes à l’importation sur le bétail destiné à la fête. Cette initiative vise à maintenir les prix accessibles pour les ménages, tout en assurant un approvisionnement fluide dans les grands centres urbains et les zones rurales.
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Dans une perspective de lutte durable contre ce fléau, l’État travaille également sur la mise en place d’un système national d’identification du cheptel, dont le lancement est prévu avant la fin de l’année. Ce dispositif devrait permettre une meilleure traçabilité et un contrôle accru des mouvements de bétail.
Enfin, sur le plan logistique, des ajustements ont été décidés. Le stade Léopold Sédar Senghor, habituellement utilisé comme espace de vente à Dakar, étant en travaux, un nouveau parc à bétail sera aménagé à Diamniadio. Tous les points de vente seront par ailleurs équipés d’un éclairage renforcé pour assurer la sécurité des transactions, de jour comme de nuit.