Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a mis en garde contre une crise de santé publique au Soudan qui menace un grand nombre d’enfants notamment en bas âge.
Dans un rapport publié mercredi, l’agence onusienne a relevé que le conflit armé et les déplacements massifs continuent de provoquer une recrudescence des maladies, notamment du choléra et du paludisme.
Les auteurs du rapport ont ainsi averti contre la menace croissante du choléra dans ce pays, avec plus de 7.700 cas et 185 décès associés signalés dans le seul État de Khartoum depuis janvier 2025, ajoutant que plus de 1.000 cas concernent des enfants de moins de cinq ans.
« Chaque jour, davantage d’enfants sont exposés à cette double menace du choléra et de la malnutrition, mais les deux sont évitables et traitables, si nous parvenons à atteindre les enfants à temps », a déclaré le représentant de l’UNICEF au Soudan, Sheldon Yett, cité dans le rapport.
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Mardi, l’ONU a souligné, dans un communiqué, que les besoins humanitaires s’accentuent au Soudan en raison des déplacements provoqués par les combats continus entre les forces armées régulières et les forces de soutien rapide.
Dans ce cadre, le Secrétaire général de l’organisation internationale, Antonio Guterres, avait indiqué que plus de 30 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire et la moitié de la population au Soudan, soit environ 25 millions de personnes, souffre de la faim.
Il a appelé les parties au conflit à cesser immédiatement les hostilités et à s’engager dans un processus politique inclusif pour restaurer la paix et la stabilité dans l’ensemble du Soudan.
Pour lui, il est urgent de déployer des efforts politiques globaux, revitalisés et bien coordonnés pour remédier à la situation actuelle. « En tant que communauté internationale, nous devons trouver des moyens d’aider le peuple soudanais à mettre fin à cette catastrophe innommable et à mettre en place des dispositions transitoires acceptables », a-t-il insisté.