Les Nations Unies ont mis en garde contre la recrudescence de la violence dans la ville soudanaise d’El Fasher au Darfour, tout en appelant à observer un embargo sur les armes dans cette partie du pays.
“Le conflit au Soudan n’a pas lieu dans le vide”, a indiqué la sous-secrétaire générale de l’ONU pour l’Afrique, Martha Pobee, notant que les flammes de la violence sont attisées par l’afflux d’armes dans le pays.
Citée par le service de presse de l’organisation internationale, la responsable onusienne a appelé les parties au conflit à respecter leurs engagements et à faire cesser le siège de la ville d’El Fasher, “qui menace la vie de centaines de milliers de personnes déplacées”.
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Elle a également fait part de son inquiétude devant l’escalade des combats dans cette ville, “où une population extrêmement vulnérable, dont des personnes déplacées vivant dans des camps avoisinants, subit des violences intenses et voit ses installations de santé menacées après des mois de siège”.
Martha Pobee, qui s’exprimait lors d’une réunion du Conseil de sécurité, a déploré qu’en dépit des efforts des partenaires internationaux et de l’adoption par la Conseil de sécurité de la résolution 2736 appelant à la fin du siège de la ville, des centaines de milliers de civils sont toujours piégés sur place, “alors que le conflit prend une dangereuse dimension ethnique et menace de déstabiliser la région tout entière”.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité a adopté une résolution reconduisant jusqu’au 12 septembre 2025 le régime de sanctions en vigueur au Soudan.
« L’adoption de cette résolution qui envoie un message important à la population du Darfour que la communauté internationale ne l’a pas oubliée”, se sont félicités les États-Unis, porte-plume de la résolution, ajoutant que le renouvellement de ce régime permettra de restreindre les arrivées d’armes. Cette démarche est « fondamentale » pour mettre fin au conflit et remettre le Soudan sur la voie de la stabilité et de la sécurité, a-t-on indiqué.