Après plus de 500 jours de siège à cause d’un conflit armé qui dure depuis plus de deux années, les femmes et les filles piégées dans la ville soudanaise d’El Fasher « risquent la famine », a alerté mardi ONU-Femmes.
Privées d’aide et de protection, ces femmes et filles endurent des conditions “proches de la famine, des attaques incessantes et de graves violations du droit international”, a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué.
Depuis avril 2023, plus de 600 000 personnes ont été déplacées d’El Fasher et des camps environnants, relève l’agence de l’ONU, qui note qu’à l’intérieur de la capitale de l’Etat du Darfour-Nord, l’épuisement des stocks alimentaires et le blocage des équipes de l’ONU ont poussé les familles à survivre “grâce à l’alimentation animale et aux feuilles d’arbres”.
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L’agence fait, par ailleurs, état d’attaques ayant provoqué la destruction de plus de 41 établissements de santé et d’enseignement, au moment où “les réserves de médicaments ont été épuisées”.
Depuis le début du conflit il y a plus de deux années, 1,79 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, soit 8% des déplacés internes au Soudan, vivent dans l’État du Darfour-Nord, dont 54% sont des femmes et des filles, indique l’agence.
