Les Nations Unies ont indiqué vendredi que le nombre d’enfants traités pour malnutrition aiguë sévère a augmenté de 46% dans la région soudanaise du Darfour, entre janvier et mai derniers.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), plus de 40.000 enfants ont été admis au Darfour du Nord pour traitement contre la malnutrition aiguë sévère au cours des cinq premiers mois de l’année. Il s’agit du double du nombre enregistré à la même période en 2024.
« Les enfants du Darfour sont affamés en raison du conflit et privés de l’aide qui pourrait leur sauver la vie », a déclaré Sheldon Yett, représentant de l’UNICEF au Soudan, cité par le service de presse de l’ONU.
Il a relevé que cette situation risque de s’aggraver sans une intervention humanitaire rapide. “Nous sommes à un moment critique: la vie des enfants dépend de la décision du monde d’agir ou de détourner le regard”, a-t-il dit.
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Selon l’agence onusienne, la situation est également alarmante dans d’autres régions du pays. Les admissions pour malnutrition aiguë sévère ont augmenté de plus de 70% dans le nord du Kordofan, de 174% dans l’État de Khartoum et de 683% dans l’État d’Al Jazirah.
Lundi dernier, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, avait appelé à un accès humanitaire urgent à El Fasher, capitale du Darfour Nord.
Dans une déclaration de presse publiée récemment, le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé sa vive préoccupation face à l’escalade de la violence dans différentes régions du Soudan, notamment à l’intérieur et autour d’El Fasher.
Il a également exprimé sa profonde inquiétude quant aux répercussions de ce conflit et des attaques sur les opérations humanitaires, appelant les belligérants à assurer la sûreté et la sécurité des membres du personnel de l’ONU et du personnel humanitaire, ainsi que de leurs locaux et leurs biens, conformément au droit international.